Défaite des Aigles au Zimbabwe: Zéro pointé pour Alain Giresse et ses poulains !
Alain Giresse et ses joueurs se sont fait dominer à Harare, dimanche dernier, en match comptant pour les éliminatoires de la coupe d'Afrique des Nations Gabon-Guinée Equatoriale 2012. Cette énième débâcle des Aigles pose, une fois de plus, la lancinante question des choix de l'entraîneur. Beaucoup de ''fous'' du ballon rond ne sont pas prêts à lui pardonner la mise à écart de Seydoublen, considéré, aujourd'hui, comme étant l'un des meilleurs professionnels africains en Europe.
En piètre résultat face à de " petits poucets "
De contreperformances en contreperformances, des résultats toujours hésitants face à des équipes considérées comme des ''petits poucets'', le résultat de Giresse à la tête de l'équipe nationale du Mali se présente pour le moment en dents de scie. Une victoire en amical face à la République démocratique du Congo, une défaite face à la Côte-d'Ivoire en match amical, une défaite à l'ouverture des éliminatoires face au Cap-Vert (0-1), deux victoires arrachées dans la douleur et à domicile face d'abord au Libéria (2-1), puis 1-0 contre une jeune et expérimentale équipe du Zimbabwe. Tout ceci ne semblait pas rassurer mais le peuple a dit : " ça va aller ! " et le résultat, nous le connaissons : les Aigles se sont fait battre par les revanchards de Warriors (2 buts à 1), dimanche dernier. Cependant, les chances de l'équipe du Mali sont encore grandes, quoiqu'elle soit contrainte de subir désormais la pression du Zimbabwe qui a 5 points. Le Mali n’ayant que 6 points.
Le Cap-Vert tient la tête de la poule avec une longueur d'avance après sa défaite face au Libéria. Ce qui est perçu par certains comme une surprise. D'autant que les Aigles étaient, aux yeux de beaucoup d'observateurs, l'équipe favorite de cette poule. Mais c'est sans compter avec les réalités du foot.
Le cas Seydou…
Alain Giresse n'est pas Djibril Dramé, ni Stephen Keshi, encore moins Alain Mouazan pour accepter qu'on lui impose des choix. Cependant, le bras de fer qui l'oppose à Seydou Kéita est très mal vu des supporters ainsi que des autorités politiques et sportives du Mali. Seydou n'est pas indispensable à l'équipe nationale tout comme Giresse ne l'est au Mali. Même si nul n'est indispensable, l'ancien pensionnaire du centre Salif Kéita de Bamako est sans conteste l'un des footballeurs maliens, sinon africains les plus en vue en Europe. Non seulement Seydou marque des buts, il joue dans le plus grand club du monde, aux côtés du meilleur joueur du ballon rond au monde, Lionel Messi, mais aussi, il est très populaire au pays et il n'a jamais déçu en sélection.
L'on peut comprendre les raisons qui ont poussé Alain Giresse à l'écarter de la sélection. Le coup de gueule du joueur du Barça, en marge du match aller Mali-Zimbabwe auquel il a assisté en supporter avec sa petite famille, a fâché le sélectionneur français. A ceci s'ajoute les agissements maladroits de certains responsables de la Femafoot qui croient pouvoir imposer leurs choix à l'entraîneur.
Comme ce fut le cas avec Keshi. Mais Giresse est français, et son orgueil l'entête face aux huées des supporters et des autorités du Mali, il défie le président ATT, lui-même qui serait intervenu pour que Seydou revînt en sélection.
La fin d'une génération de losers…
Après la débâcle angolaise de 2010, l'on a dit à la Femafoot que désormais, rien ne serait toléré. Plus d'indiscipline et parmi les critères de choix des joueurs en sélection, des critères extra sportifs et pas des moindres : il faut que le joueur ait une bonne moralité, qu'il ait l'amour du pays patati patata !!! Et en chœur, Kola et Hamane Niang ont dit : " reconstruction de l'équipe nationale ". Et l'on a cru qu'il s'agissait de faire table-rase du passé et regarder vers l'avenir. Les losers que constituaient Mahamadou Diarra et nombre de ses coéquipiers, vieillis sous le poids d'un faux-âge et sous le poids de la fatigue due aux innombrables matches qu'ils jouent dans leur club respectif. A part Kanouté et Seydou qui sont encore efficaces, la plupart des joueurs de la génération Djilla-Police sont épuisés et ne comptent plus dans leur club. Djilla, comme l'on sait, n'est plus titulaire pour ne pas dire qu'il n'a plus de club. Car en prêt avec les Monégasques, Djilla est obligé de se trouver un autre club après la descente de l'équipe de la principauté en ligue 2 française. Sa mauavaise prestation, dimanche dernier, face aux Warriors doit servir de leçon au sélectionnaire national.
Autant de paramètres qui font dire à nombre d'observateurs avertis que l'équipe en place -faite d'un alliage de jeunes de trois générations différentes et d'horizons divers- ne sert plus à rien et que de ce fait, elle signe sa fin, à moins d'une nouvelle et véritable restructuration.
Affaire à suivre
Amadou Salif Guindo
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