Dialogue de sourds entre IBK et les donateurs

Fév 23, 2015 - 21:22
Fév 23, 2015 - 14:00
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[caption id="attachment_551702" align="alignleft" width="250"]Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ? Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta[/caption] IBK a décliné l’offre et bouleversé le programme à quelques heures près de l’événement. Car, le torchon brûle entre lui et les hôtes du Mali. Les raisons d’un tel faux bond, il faut sans doute les chercher dans le mur de glace qui le sépare des partenaires extérieurs du pays. Les conclusions de la conférence des donateurs en disent d’ailleurs long parce qu’ils confirment à suffisance le dialogue de sourds entre le locataire de Koulouba et les Ptf. Tandis que ces derniers tiennent encore aux clarifications sur l’achat des équipements de l’armée et de l’aéronef présidentiel. Le président de la République croît mordicus que leur acquisition n’a été entachée d’aucune régularité. Mara, le retour  à la source L’ancien Premier ministre et non moins ancien maire de la Commune IV, Moussa Mara, n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Limogé et remplacé par Modibo Keïta, le président du parti Yelema a aussitôt reprise du service dans son métier de prédilection. Ceux qui auraient la nostalgie de son regard placide peuvent le retrouver au cabinet d’expertise comptable Diarra où, il est en plein resourcement. C’est là-bas qu’il fit ses armes en tant qu’employé. Il partagera sans doute son utile expérience de chef du gouvernement, mais pas seulement. Il se susurre également que Moussa Mara est en possession de nombreux dossiers brûlants auxquels il a accédé grâce à son flair d’auditeur. Quel usage en fera-t-il ?   Le président Isaak Sidibé dit niet Les députés se sont séparés, vendredi soir, sans mettre un terme à la session extraordinaire qui s’est officiellement achevé après le vote de deux textes essentiels, en occurrence les lois portant le statut de l’opposition et de programmation militaire. Le hic, c’est que la session s’est aussi achevée sans une formalité non moins essentielle : la lecture solennelle du décret de clôture. En fait, selon les dispositions constitutionnelle en vigueur au Mali, le président de l’Assemblée nationale est tenu de rendre publique ledit décret à la fin de chaque session extraordinaire convoquée par le gouvernement. Mais, Isaak Sidibé, dont les couacs sont pourtant de moins en moins fréquents, s’est pratiquement refusé à procéder à la clôture officielle de la session et s’est contenté d’un simple discours d’adieu à ses collègues. Pour les légalistes purs et durs, cette violation des textes en vigueur est d’une portée d’autant significative qu’on peut considérer que la session a encore cours tant que la formalité n’est accomplie. Aussi muette  que l’armée,  l’opposition se plaint  d’ostracisme Les observateurs des débats auront été surpris par la placidité des compagnons de Soumaïla Cissé lors des débats sur la Loi d’orientation et de programmation militaire. En l’absence de son animateur principal, Mamadou Awa Gassama Diaby, l’opposition s’est imposé l’omerta comme la grande muette et n’a rompu le silence que pour expliquer un vote favorable au texte. Les camarades de Mody N’Diaye ont toutefois tenu à expliquer leur silence inhabituel en s’en prenant implicitement à un certain ostracisme, dont ils auraient été victime dans la procédure législative de la Lopm. «Nous n’avons reçu le document que quelques heures avant le vote», a dénoncé le président du groupe Vrd sans être publiquement démenti. Interrogé sur la question après le vote, le président de la commission défense s’est contenté de faire remarquer que l’opposition est pourtant représentée à la commission qu’il dirige. Le trésor public  aux bons soins  des Kagnassy Quoique viré de Koulouba comme conseiller spécial du chef de l’Etat, M. Kagassy reste un créancier de l’Etat malien dans le cadre du contrat d’acquisition des équipements militaires, dont il est intermédiaire. Et, conformément aux engagements de lui régler la facture sur cinq années, le Trésor public est en train de s’exécuter au pied de la lettre. Ainsi, les paiements de certains montants importants sont gelés jusqu’au règlement total du montant dû à Kagnassy sur l’année 2015. Une contrainte qui pénalise naturellement les fournisseurs ordinaires de l’administration et, par ricochet, l’économie nationale dans son ensemble. Mais le hic, c’est que les créances de Kagnassy sont prioritaires d’autant plus qu’elles sont garanties par l’Etat lui-même en terme d’intérêts et de frais bancaires, selon la garantie autonome passée avec la Banque atlantique. A ce titre, un retard dans leur paiement risque de faire monter le mercure des agios. Impitoyable

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