Investi suivant l’accord cadre signé entre le CNRDRE et la CEDEAO le 06 avril dernier à Bamako, le Président par intérim, Pr Dioncounda Traoré et ses camarades de la classe politique sont prêts à tout pour violer cette entente. Pour preuve, le sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 27 avril dernier à Abidjan, a fait lever le voile de la vraie intention de ces prédateurs de notre pays appelés « démocrates ».
[caption id="attachment_61456" align="alignleft" width="620" caption="Président Dioncounda et Capitaine Sanogo"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/04/Sanogo_dioncounda_23b.jpg)
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Les résolutions de cette rencontre inédite sur les abords da la lagune Ebrié, sont en total déphasage d’abord avec l’accord cadre du 06 avril 2012, ensuite avec la Constitution du Mali et enfin les principes du bon sens.
En décidant en lieu et place du peuple malien d’imposer un Président pour la Transition, les Chefs d’Etats de la CEDEAO ont affichés leur mépris pour le peuple malien. Les principes démocratiques exigent que le pouvoir soit élu par un peuple souverain. Dans ce cas donc, il revenait au peuple malien de décider de confier leur destin à un homme de son choix. Ou les Chefs d’Etats estiment que le peuple malien manque de lucidité et de maturité pour un tel exercice ?
Qu’a-t-il de pire qu’une telle insulte à l’endroit d’un vieux peuple, d’une vieille nation telle que le Mali ?
Par ailleurs, les Chefs d’Etats de la CEDEAO outrepassent leurs prérogatives jusqu’à décider des délais de la Transition.
Dioncounda Traoré à qui profite tous ces tripatouillages peut-il désormais se targuer d’être un démocrate du moment où il a cautionné de telle violation ?
Absolument non !
Nos hommes politiques nous avaient suffisamment édifiés de part leurs comportements sur les limites de leur patriotisme. Mais nous étions loin d’imaginer que pour un pouvoir éphémère, Dioncounda aurait si facilement céder à la tentation au point de cracher à sa dignité et son honneur. Avait-il d’ailleurs des leçons à recevoir de ces Chefs d’Etats dont la plupart n’a aucun parcours politique glorieux.
Blaise Compaoré, le premier qui s’inscrit sur ce registre n’est-il pas un putschiste mal repenti ?
Alassane Dramane Ouattara n’a-t-il pas marché sur des milliers de corps baignant dans une marre de sang pour enfin accéder au perchoir présidentiel ?
Ces deux exemples suffisent largement pour connaître les types d’hommes qui aujourd’hui prétendent faire le destin du Mali.
Dans la même résolution, les Chefs d’Etat ont menacé la junte de représailles au cas où celle-ci ne retournerait pas le plutôt possible dans els casernes. A l’analyse, on se rend aisément compte que la CEDEAO renie les premiers accords signés avec cette même junte qu’elle tente aujourd’hui de diaboliser.
Quel respect mérite la CEDEAO du moment où elle s’exerce au volte-face même si cela ne contribue pas à la rendre crédible ?
Pourtant les maliens avaient eu beaucoup d’espoir lorsque dans les premiers accords signés avec la junte, la CEDEAO avait insisté sur la nécessité pour le Mali de recouvrer l’entièreté de son territoire. La récente résolution range au second rang l’urgence militaire d’opérer rapidement afin de libérer le territoire malien. Le Capitaine Sanogo lui-même dit que « l’armée Malienne n’avait besoin de que moyens matériels pour faire face aux bandits armés qui contrôlent le nord Mali ».
Pourquoi la CEDEAO s’obstine-t-elle à nous imposer l’envoi de ses troupes contre la volonté des autorités militaires ?
Il y a un malentendu fondamental à ce niveau. D’un, où la CEDAO n’a pas clairement dit ses vraies intentions ; où cette force a d’autres objectifs inavoués contraires à l’esprit du renouveau, c'est-à-dire au redressement de la démocratie et à la restauration de notre Etat mis en mal par ces politicards soucieux de leur tube digestif?
En dehors de la fameuse résolution du 27 avril dernier d’Abidjan, ces Chefs d’Etat se sont permis de promettre d’envoyer des soldats pour disent-ils sécuriser les institutions de la Transition. On retient à ce niveau simplement, qu’en acceptant cette mesure, Dioncounda Traoré affiche son mépris vis-à-vis de son armée et de son peuple.
Ce manque de confiance nous oblige à demander la démission pure et simple de tous les chefs d’institutions qui auraient cautionnés de telle mesure.
Sinon, comment peut-on diriger un peuple en qui on n’a pas confiance ?
Si Dioncounda n’a pas confiance en son armée au point de solliciter un appui extérieur, il insulte la Constitution et le peuple malien.
Par ailleurs, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ne se rendent pas compte qu’en décidant de nommer le Chef de la Transition et de fixer son mandat, ils jettent à la poubelle purement et simplement notre Constitution. A quoi sert donc de rappeler le retour à l’ordre constitutionnel du moment où on a soit même piétiné la Constitution, les institutions républicaines et la dignité du peuple au nom de qui on prétend parler ?
En conclusion, on peut retenir que Dioncounda est poursuivable au même titre qu’ATT pour haute trahison.
Au peuple malien d’ouvrir grands les yeux pour éviter d’être désagréablement surpris. Par ce fait, Dioncounda a démontré qu’il ne faudrait rien attendre de lui.
Il fut Président même par accident. Ce titre lui suffit largement car toute sa vie, il n’a lutté ne serait-ce qu’une nuit au palais présidentiel de Koulouba. C’est déjà fait car, en ce moment, il a élu son « QG » au Ministère des Affaires Etrangères du mali, qui est contigu au palais présidentiel qui est bien gardé par nos vaillants soldats.
Hamady