Toutes les écoles du District et de Kati fermées jusqu’à nouvel ordre, aucune manifestation de rues sans autorisations préalables du ministère de l’Administration territoriale. Voilà la batterie de mesures prise par le gouvernement Django au terme de la folle et très dangereuse journée d’avant-hier mercredi. Ce mercredi là, des centaines et des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale.
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Le président malien Diocounda Traoré[/caption]
Ces personnes, des militants et leurs dirigeants, tous se réclamant du groupement politique composé des deux Copam réunifiés et IBK 2012. Elles réclament non seulement la tenue des concertations nationales mais aussi et surtout, le départ du président Dioncounda Traoré. Ces manifestations de rues d’une rare violence ne retirent-elles pas au président intérimaire le peu de légitimité que lui confère la loi fondamentale ? Pourquoi s’accroche t- il tant et pourquoi, se sachant profondément patriote, il n’arrête pas le bras de fer qui menace désormais l’existence même de ce pays.
En tout cas, ces manifestations de rues viennent à un moment où, l’essentiel des forces nationales, politiques aussi bien que militaires et civiles, se doivent de se concentrer sur le centre du pays, notamment Mopti, la capitale du Centre, où la coalition des terroristes a engagé les hostilités à l’effet de l’élargissement de la base djihadiste.
Le Président par intérim, Dioncounda Traoré, pour la deuxième fois, a rendez – vous avec la rue contestatrice des pouvoirs qu’il tient de la constitution. Une rue qui serait prête à tout pour le voir dégager. Mais diable, pourquoi ne chercherait – il pas sa tête en se démettant tout simplement. Pour beaucoup de maliens, le président Dioncounda après avoir échappé à Koulouba, au mois de mai dernier, n’a plus intérêt à vouloir s’accrocher à un pouvoir malmené et porteur de réels dangers socio- politiques pour ce pays qu’il dit aimer tant.
Fadi Ganda