Démission en cascade au Parti Sadi : Les déboires d’Oumar Mariko
Après le départ du député élu à Niono, Mamadou Guindo, au PDES, on annonce à Koutiala la démission de plusieurs militants du parti Sadi dont des conseillers municipaux. Une véritable série noire pour Oumar Mariko qui ambitionne pourtant de briller lors de la présidentielle de l’année prochaine.
Le ciel s’assombrit pour Oumar Mariko et son parti Sadi (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance). A moins d’un mois, le parti du député élu à Kolondiéba a enregistré plusieurs défections. Selon de sources concordantes, à la fin du mois de mai, des centaines de militants parmi lesquels de nombreux conseillers étaient sur le point de claquer la porte du parti à Koutiala. Ces départs seraient provoqués par les interférences du secrétaire général du parti, Oumar Mariko, dans les affaires internes de la section.
Dans un premier temps, le président du parti Sadi, l’ancien ministre, Cheick Oumar Sissoko mit en doute cette information. « Je n’en sais rien pour le moment, mais c’est bien possible parce qu’à Ségou, il y en a eu récemment. Ce n’est pas possible. Vous savez, les partis politiques qui ont plus d’argent essayent de passer par tous les moyens pour débaucher nos militants. Sinon, récemment, il y a 140 jeunes du parti qui ont fait une réunion à Koutiala où ils ont réaffirmé leur soutien aux actions de notre formation politique, mais je ne sais pas si après cette réunion, certains ont décidé de quitter. De toutes les façons, ce n’est encore pas officialisé au niveau de la direction du parti, mais c’est possible », nous a-t-il dit avant de reconnaitre juste après que « des problèmes existeraient à Koutiala et la tête de file des protestataires seraient un certain Alain.
Quoiqu’il en soit, Koutiala n’est pas la seule localité où Oumar Mariko se voit lâché. En mai dernier, à Niono, localité considérée comme l’un de ses bastions, il a perdu le député Mamadou Guindo et d’autres leaders lassés de « l’atmosphère délétère dans laquelle les militants Sadi vivent ». Dans cette circonscription, la formation politique était jusqu’à cette date la première force politique avec les deux sièges de député (sur trois), la présidence du Conseil de cercle. En effet, à l’issue des élections communales de 2009, le parti s’en est sorti avec au total de 51 conseillers municipaux contre 37 pour le l’URD, 35 pour l’Adéma, et 27 pour le RPM. Donc, le départ de l’élu à Niono est un coup dur pour le parti Sadi. Car, il intervient un mois seulement après la cassure du groupe parlementaire Parena-Sadi à l’Assemblée nationale.
Cette série noire rappelle une autre vécue par Oumar Mariko et ses camarades à la fin de la législature 2002-2007. On se rappelle que pour des raisons similaires à celles d’aujourd’hui, les 4 députés élus à Koutiala avaient démissionné du parti en 2006, brisant du coup le groupe parlementaire et plombant par la même occasion les ambitions présidentielles d’Oumar Mariko.
C’est dire qu’au moment où l’homme nourrit beaucoup d’espoirs pour la présidentielle de 2012, ses principaux relais sur le terrain coupent le pont avec lui. Une situation qui compromet ses chances de succès.
Abdoulaye Diakité
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