Le capitaine Amadou Haya Sanogo, a- t-il mis à prix la tête du général? Il faut le craindre. La dernière sortie du capitaine relativement aux malversations financières du Général et sa traduction devant des juges pour haute trahison n'augure rien de bon pour ATT.
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Cette annonce a mis plusieurs chasseurs de prime sur les traces du plus célèbre fugitif du Mali. Ce n’est pas tous les jours qu'on met la tête d'un ancien chef d'Etat à prix. Le général est prévenu, la Cedeao s'est dessaisi de son cas et a confié son sort aux nouvelles autorités pour lui trouver un logement de son choix. Il ne sera plus autorisé à habiter le palace qu'il était en train de se faire construire à la base lorsque le ciel lui est tombé sur la tête. Lorsque, les affaires privées et les secrets d'Etat soigneusement cachés par le Général au palais se sont retrouvés exposés au grand jour devant les soldats étonnés car peu habitués à être confrontés à de tels faits qui dépassent leur entendement. Le Général - Président a ainsi fourni la corde pour se pendre. Ce sont donc des documents trouvés à Koulouba qui l’incriminent. Ces preuves accablantes risquent de salir le Général et sa parentèle pour longtemps.
Sorti par la petite porte, ATT n'a soulevé aucun mouvement de soutien, pas même de la part du Front du refus. Toutes ces bonnes âmes s'agitent pour ne pas perdre leurs privilèges. Mais aucun d'entre eux n'avait dénoncé les dérives du Général, lorsqu'il piétinait la Constitution en plusieurs de ces dispositions, lorsqu'il voulut reformer la loi fondamentale à sa guise, enfin lorsqu'il s'était attaqué à la forme républicaine de l’Etat. Nul ne protesta lorsque des transactions qui doivent faire l'objet d'appels d'offres étaient attribuées, par entente directe (gré à gré) à des sociétés triées sur le volet. Nul ne protesta lorsque la représentation nationale votait des lois qui peuvent conduire à des soulèvements populaires, telles que le Code de la famille. Les députés disaient faire passer les lois, même si ils n’étaient pas d'accord pour tous les projets de loi soumis par ATT, comme le Code de la famille, la reforme de la Constitution, les budgets tronqués et amputés des ressources de la privatisation, notamment celle de la Sotelma.
Lorsqu'il s'agit d'interpeller un certain nombre de ministres aux fins d'éclairer l'opinion nationale, le président de l'Assemblée nationale sabordait la question au motif qu'ATT ne souhaitait pas qu’une telle question fût abordée. Ce fut le cas du dossier de la Bhm. Concernant ce dossier, ni l'honorable Diarra, ni l'honorable Mariko n'ont réussi à interpeller le ministre de la Justice sur les dysfonctionnements avérés de la justice aux ordres.
B F