Droit de réponse de l’honorable Konimba Sidibé : «Vous avez interprété mes propos en les sortant de leur contexte»

Nov 23, 2012 - 05:42
Nov 23, 2012 - 05:42
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Monsieur Le Directeur de publication du journal "L'indépendant ", [caption id="attachment_77564" align="alignleft" width="315"] Honorable Konimba Sidibé[/caption]  Dans l'article " Konimba Sidibé, zéro pointé sur le Nord " publié dans votre journal daté du 19 novembre 2012 vous  rappelez mes propos suivants tenus lors de la séance des questions orales au ministre de la fonction publique " … l'injustice peut amener des jeunes de notre pays à prendre les armes contre l'Etat. Je crois que certains jeunes Touaregs ont pris les armes à cause des injustices. … Ils ont été ainsi instrumentalisés". En interprétant ces propos en les sortant de leur contexte et en ignorant toutes les explications que j'ai données, vous affirmez que : "le député de Dioïla a semblé justifier la rébellion au Nord. Pour presque dire que les Maliens ne doivent pas déplorer cette récurrente rébellion dans le septentrion, car elle ne serait générée que par des "injustices"  liées à l'inégalité des chances dans l'accès à l'emploi public ", pire vous dites que j'ai "sombré dans l'apologie de la rébellion". Il s'agit là d'une interprétation délibérément tendancieuse de mes propos que je précise dans les développements qui suivent que vous voudriez bien publier dans le cadre de l'exercice de mon droit de réponse. 1.  Rien ne saurait justifier la prise des armes pour faire aboutir une quelconque cause dans le Mali d'aujourd'hui où les citoyens disposent de toutes les voies de recours offertes par  un Etat démocratique pour faire valoir ses droits.  Je condamne donc avec la  dernière énergie l'occupation des régions  nord  de notre pays par des terroristes,  islamistes  intégristes et indépendantistes. L'enjeu de la crise actuelle au nord de notre pays n'est pas autre chose que la prise du pouvoir par les armes par des extrémistes  très minoritaires dans les régions du nord du Mali qui savent qu'ils ne peuvent pas le faire par des voies démocratiques. 2.  Pour arriver à leur fin, ces extrémistes dont les principaux dirigeants maliens ont tout eu du Mali (ministre, député,  conseillers  nationaux,  officiers supérieurs, etc.) instrumentalisent effectivement certains jeunes maliens des régions du nord du pays. Ils y arrivent parce que  ces  jeunes  vivent dans des conditions extrêmement difficiles sans aucune  autre  perspective de s'en sortir  que la prise des armes  qu'ils imputent à une gouvernance publique injuste. A ce sujet,  j'ai rappelé qu'un  jeune des régions du nord a affirmé récemment à la conférence de Djoyoro Fa sur la question des minorités arabes et  touaregs au Mali qu'il a été tenté, à l'instar de beaucoup d'autres jeunes dans son cas, de prendre les armes contre son pays, contre l'injustice (rapport disponible sur le site web Djoyorofa.com). 3.  Cette désespérance est aussi le lot de la grande majorité des jeunes diplômés au chômage à travers tout le pays depuis des années qui sont convaincus de l'impossibilité d'obtenir un emploi public au Mali si on n'a pas "les bras longs". Ce sentiment d'être injustement traité en ajoute à leur colère contre les gouvernants du pays. La colère dans l'injustice est un cocktail explosif pour  notre  pays dont nous  devons prendre toute la mesure  à présent  en toute  sérénité. Rien que pour cela, nous devons prendre au sérieux l'égalité d'accès de tous les enfants du pays aux postes d'emplois publics. Tel est la seule raison qui a motivé mes questions orales au ministre en charge de la fonction publique pour édifier la nation entière sur la radiation de 263 agents de la fonction publique et rien d'autre. Et si ses réponses ne m'avaient pas convaincu, ma réaction aurait été tout autre. Je n'ai nullement 2 cherché à être "tendre à l'endroit de ce membre du gouvernement" comme affirmé dans votre article, j'ai simplement cherché à faire un débat honnête avec lui. Notre réponse: Notre commentaire a dénoncé les explications (compréhensibles mais inopportunes) de l’honorable député, qui disait que «des jeunes du Nord vivent dans des conditions extrêmement difficiles sans aucune  autre  perspective de s'en sortir que la prise des armes  qu'ils imputent à une gouvernance publique injuste». Pour nous, le contexte de crise que vit le Mali ne se prête pas à de tels propos, sujets à diverses interprétations. D’où le zéro pointé en communication sur le Nord!                    La Rédaction

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