Ebola : Après le décès d’un de ses infirmiers qui a contracté la maladie avec un patient décédé quelques jours avant, la clinique Pasteur fermée au public

Nov 12, 2014 - 13:23
Nov 12, 2014 - 13:23
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[caption id="attachment_633022" align="alignleft" width="350"]Santé publique : La clinique Pasteur fermée après le décès d’un infirmier provoqué par le virus Ebola La clinique Pasteur sise à ACI 2000[/caption] La ville de Bamako vient d’enregistrer son tout premier cas d’Ebola. Le malade est un Guinéen venu suivre des soins, précisément à la clinique Pasteur, située en zone ACI. Après deux semaines de traitement, le malade, un homme, décéda et le corps fut expatrié vers son pays natal. Cette mort allait être rangée dans le registre des morts naturelles, si des informateurs avisés n’avaient émis des  doutes sur la mort du patient. Ils soupçonnaient, en fait un cas d’Ebola. Car aussitôt après le décès du malade, l’infirmier (de la clinique) qui l’avait pris en charge, tomba à son tour malade, puis décéda quelques jours après, dans des conditions assez circonspectes. D’autres informations font état d’un autre médecin qui serait à son tour tombé malade et serait présentement pris en charge au sein de la clinique…. Les vérifications faites ont confirmé que le malade et l’infirmier qu’il a contaminé, sont tous deux morts du virus Ebola. Un résultat qui a conduit à la mise immédiate de tout le personnel de la clinique, en quarantaine. Au même moment, des mesures strictes empêchant l’accès de la clinique au public, ont été également prises par les autorités. Ce mercredi, au moment de notre passage sur les lieux, aux environs de 14h, toutes les voies d’accès menant à la clinique étaient barrées à l’aide de vieux pneus. Au même moment, des éléments des forces de sécurité maliennes, appuyés par des blindés de la MINUSMA étaient aussi positionnés aux quatre angles de l’établissement sanitaire. Nous avons coïncidé avec le passage d’une délégation du service infectieuse de la Direction nationale de la santé (Dns). Les membres de cette délégation semblaient se renseigner auprès des forces de sécurité sur l’observation stricte de la mesure de fermeture de la clinique au public. Le lieu, habituellement marqué au quotidien par d’incessants va et vient des usagers, n’a plus son animation habituelle et est plongé dans un silence de cimetière. Par moment, un homme  ou deux agents, en blouse, sortent et viennent échanger quelques mots avec les forces de sécurité. La découverte de ce premier cas d’Ebola a vite fait de la clinique Pasteur un endroit sinistre que même sans les mesures d’interdiction, les populations évitent aujourd’hui du mieux qu’elles peuvent. P Sow  

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