Ebola: la Guinée avoue son impuissance

Nov 7, 2014 - 12:08
Nov 7, 2014 - 12:08
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[caption id="attachment_625822" align="aligncenter" width="630"]Ebola: la Guinée avoue son impuissance LeFigaro.fr - Le président guinéen Alpha Conde (à gauche) accueille, le 1er novembre, son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita (à droite), venu à Conakry manifester la solidarité de son pays avec ses voisins …plus[/caption] Un responsable du ministère de la Santé guinéen s'inquiète du risque d'instabilité politique dans son pays que pourrait entraîner la crise sanitaire. «Aucun d'entre nous ne s'attendait à cette maladie, et la faiblesse de nos moyens de surveillance sanitairenous a empêchés de réagir plus vite », a concédé mardi le Pr Aboubacar Sidiki Diakité, inspecteur général au ministère de la Santé guinéen. Invité en France par l'Académie de médecine, le président du comité national de crise sanitaire a raconté le désarroi de son pays face à la flambée de fièvre à virus Ebola.

«La maladie a commencé chez nous fin 2013, mais nous ne l'avons déclarée que le 21 mars 2014 à l'OMS lorsque le laboratoire P4 de Lyon a identifié le virus, a expliqué le Pr Diakité. La maladie était sans doute déjà présente chez nos voisins, mais y était passée inaperçue.»

Réflexe de repli

La Guinée, a-t-il admis, s'est d'abord trompée dans le messagedélivré. «Nous avons dit qu'il n'existait pas de médicaments contre cette maladie. Le réflexe africain est alors le repli : nous préférons mourir au sein de nos familles.» Depuis, le gouvernement s'efforce d'expliquer que les centres de soins sont là d'abord pour soigner les malades, et pas seulement pour isoler les mourants. Il a fallu, aussi, apprendre à adapter ses stratégies aux diverses communautés qui peuplent la Guinée. Le secret, selon le Pr Diakité : s'appuyer sur les leaders locaux. «La presse et la radio ne suffisent pas. Les messages doivent être délivrés par les bonnes personnes, en qui les gens ont confiance.» D'autant, dit-il, qu'une grande partie de la population est analphabète. «Les habitants ne comprennent pas les mesures sanitaires.»

Le difficile suivi des cas contacts

Suivre, durant les 21 jours que peut durer l'incubation, les gens (...) Lire la suite sur Figaro.fr

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