Edito: C’est pas Ban ki moon!

Déc 3, 2012 - 03:30
Déc 3, 2012 - 03:30
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[caption id="attachment_107553" align="alignleft" width="200"] Idrissa Maiga dirpub "L'Agora"[/caption] La scène qui se joue au Mali n’est digne que de la tragédie. Au Nord, c’est depuis 10 mois un spectacle relevant de la barbarie humaine. Le vers du poète est bien connu : « Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle.» Malheureusement, nous avons rarement de patriotes pour mettre fin à la dérive et à la déviation mentale des bandits armés.  Au Sud, c’est un autre spectacle ! Politique et honteux, celui des hommes politiques et autres « chercheurs de places » qui se nourrissent au quotidien des lots de malheurs des populations du Nord. Ce spectacle, à vrai dire, est honteux dans la mesure où, dirigeants et acteurs politiques maliens se livrent un duel sans nom. Ce qui reste, d’ailleurs, une bassesse politique autorisant n’importe qui à dire n’importe quoi du Mali. Malheureusement, le Grand Mali (par sa superficie mais surtout par son apport à la Civilisation universelle), s’expose, par la faute de ses dirigeants à la risée du monde. Pendant que le Nord pleure, agonise, enterre ses morts, compte ses amputés, soigne  les  victimes du viol et de la flagellation, le Sud se trouve toujours dans les querelles  de clocher. Dix  longs mois encore et rien n’à signaler au compteur. Sinon de l’approximatif, du surplace, la paralysie voire de l’inaction. Ignore-t-on dans ce pays l’idée selon  laquelle ‘‘NI TE SE IKA BOYE’’ « si tu ne peux pas, tu dégages » Le Mali est tombé si bas. Sinon comment comprendre la bourde de chevronnés diplomates, censés être les mieux informés du monde ? La faute vous en doutez, ce n’est pas Ban Ki Moon. Ce traitement humiliant dont notre pays fait l’objet n’incombe nullement  à Monsieur Ban ki moon  et à ses représentants, mais plutôt à l’incapacité notoire et avérée  des dirigeants actuels frappés de veulerie et de mollesse pour relever les défis de l’heure. Que de tergiversations, d’amateurisme, d’esquive, de positionnement politique, de collision d’intérêts, de coups bas, de compromission, d’incapacité mais surtout de prétentions  et d’expressions d’ambitions démesurées n’a-t-on pas vus au cours de cette transition ? Mais, ces ambitions et prétentions légitimes qu’elles puissent être ne devraient se réaliser sur l’autel de l’intérêt général. Le peuple vaillant du Mali ne saurait être l’agneau sacrificiel d’aucuns apprentis sorciers, de n’importe quels politicards encore moins, des partisans de la 25ème heure. Nous continuons à être de ceux-là qui pensent encore qu’il ya lieu de se ressaisir pour aller à la cohésion et l’unité nationales auxquelles aspire la majorité des Maliens en barrant la route à toutes les extrémités. Evitons  d’atteindre le point de non retour. Faisons-le au moins pour les Soudanais qui vivent encore et pour la progéniture. Enfin, nous rappelons et faisons vérité la citation suivante de F. FANON : « Chaque génération a le choix entre trahir ou accomplir sa mission" Idrissa I. MAIGA

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