![Edito-Liberal](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2014/12/edito.jpg)
Le pouvoir est un couteau à double tranchant qu’il faut prendre avec mesure. Nous avons, par le passé, entendu les slogans chantés par ceux qui voulaient mourir avec les dirigeants déchus, mais la mort valant mieux que la honte, ils ont disparu, réapparu et se sont convertis en prophètes.
Ces hommes qui se transfigurent et qui voyagent avec dans leurs valises d’autres moutons de panurge à la reconquête d’un nouveau profit. Ceux qui faisaient allégeance à Amadou Toumani Touré se baissent aujourd’hui pour lécher les chaussures à l’homme prestigieux de Sébénicoro, Ibrahim Boubacar Keita. Cela se nomme l’étiquette de la honte et le label de l’opportunisme. Après plusieurs années de règne, ils crient aux redresseurs et aux justiciers du moment présent. Ce sont ces hommes et ces femmes qui doivent manquer d’eau et de pain, on doit leur refuser toute hospitalité car, ils habitent au pays de l’ingratitude et du déshonneur.
Ne jamais renoncer à sa conviction pour son pays, est un principe politique. Des hommes se sont alliés au RPM, lui donnant une façade de majorité qui peut s’effondrer à tout moment. L’opposition, quoique moins innocente que ce régime où ont trouvé refuge d’autres assaillants du denier public. Des leaders religieux et politiques qui se laissent trainer et voir leur honneur embourbé par la seule volonté d’un Président qui n’a connu que rigueur et inchallah.
A toutes les grandes occasions, ils louent du bout des lèvres le Prince du jour sans penser qu’ils l’avaient fait hier pour celui qui a pillé le pays et que le peuple a désavoué pour en introniser un nouveau. Ces fossoyeurs de la République n’ont rien d’incomparable aux malfrats ou aux criminels car, ils boivent tous à la même source, celle de l’inadmissible et de l’indignité.
La politique étonne, écœure et même décourage au regard de ces retournements de veste et de couleur. Un microcosme politique qui défie toute concurrence avec des partis qui n’existent que de nom et qui se rallient systématiquement à d’autres partis au gré du président ou fondateur pour des alliances fantaisistes. Mais nous savons que quand les intérêts changent la position de l’homme aussi change. Ils sont légion à ne pas respecter la morale, cette bande de politicards qui se servent d’un peuple sincère mais naïf dont l’immensité et l’intensité de la galère justifie ces choix dictés et achetés. Ce qui est certain le danger du jeu politique nous tient tous.
La Rédaction
Source : Le Libéral