Edito : Les hommages du vice à la vertu

Déc 11, 2013 - 02:17
Déc 11, 2013 - 02:17
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[caption id="attachment_92902" align="alignleft" width="101"]Adam Thiam Adam Thiam[/caption] « Personne n’est comme Mandela » :  Jacob Zuma qui a reçu hier  les sifflets  les plus grands embarras de son mandat a raison.  C’est un homme d’exception que Soccer City a célébré. Peut-être n’aura-t-on réussi à lui rendre qu’une infime partie de ce que ce fier Africain a donné au monde, pour utiliser les termes avec lesquels Alpha Oumar Konaré saluait la mémoire de Bob Marley. De ceux qui sont venus témoigner hier, beaucoup ne sont pas fréquentables. Etaient-ils là par sincérité ? Savent-ils seulement le message de paix, de tolérance, d’abnégation et de dépassement de soi que Madiba  cherchait à véhiculer de son vivant et que sa mort amplifie ? Est-il normal qu’eux les gouvernants qui doivent être vus en train d’imiter Mandela soient là en train de dire, comme n’importe quel gouverné jusqu’au le défunt était grand ? Le match dans le match était, hier, que les peuples jugeaient leurs dirigeants. Hommages  du vice à la vertu ? Indiscutablement. Il suffit de jeter un coup d’œil à la photo de famille des présidents d’Afrique. Mais Obama a passé le test, à l’issue  d’un discours acclamé. Le président américain est un avocat, et de surcroît un avocat noir devant une foule  revivant, sans doutes,  les moments pathétiques de Vérité et Réconciliation.  A travers lui, c’est l’Amérique post raciale qui a été applaudie. Elle le mérite, en face des leaders accusés de massacres  ou soupçonnés de vouloir réviser la constitution pour pouvoir rester au palais. Pourtant, il y avait dans cette grande assistance un homme auquel la chance n’a pas souri chez lui. Et qui n’est pas plus prophète au Mali, ce pays que son geste a pourtant sauvé, avant d’être jugé peu lisible par ses admirateurs d’hier. Il s’agit de François Hollande. En engageant l’armée française pour la dignité et la tranquillité des peuples d’Afrique, en acceptant que les soldats français meurent au Mali et en Centrafrique, et en disant que le temps est venu pour  la  France de payer sa dette de sang envers l’Afrique Hollande réinstalle la solidarité qui  fuit la planète. Ce geste là vaut tous les discours.  Et c’est peut-être les mains du président français que Nelson Mandela aurait chaleureusement serrées. S’il  savait et s’il pouvait. Adam Thiam Pour arawanexpress

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