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![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/03/saoutixx.jpg)
Saouti Labass HAIDARA[/caption]
Une nouvelle déferlante de mutilations corporelles au nom de la charia a frappé, ces derniers jours, le nord du Mali, accentuant le supplice des populations. C'est la réponse des organisations islamo-terroristes que sont Ançar-Dîne et le MUJAO aux offres de dialogue multipliées, ces temps-ci, à leur endroit notamment par le Haut Conseil Islamique (HCI), le parti SADI, la Coalition des partis politiques du Mali (CPM), l'Association culturelle Ginna Dogon.
Elle survient après l'occupation, sans coup férir, de la localité charnière et hautement symbolique de Douentza, une provocation à l'adresse de l'armée malienne, atteinte de paralysie et un pied de nez à l'endroit de la communauté internationale, jusque-là réduite à d'énergiques et répétitives réprobations verbales.
Le message délivré par la récurrence de cette pratique surannée et choquante est limpide comme une eau de roche. Hélas, il tarde à être compris par ceux-là mêmes auxquels il est prioritairement destiné.
Intervenant hier dans "
Appel sur l'actualité" de RFI, notre confrère Serge Daniel rappelait que le dialogue avec les occupants est l'option prioritaire des autorités maliennes pour libérer le nord. Et, à l'appui de cette assertion, il relevait que des ministres de l'actuel gouvernement communiquent volontiers au téléphone avec des leadeurs des forces d'occupation.
Au vrai, ce qu'il veut présenter comme un atout, voire une avancée dans la quête de l'instauration du dialogue entre les nouveaux tenants du pouvoir à Bamako et les bandes armées qui ont pris possession des deux tiers du territoire national, n'est ni nouveau ni extraordinaire. En son temps, ATT dialoguait régulièrement au téléphone avec les traitres Fagaga et Bahanga. Et, pendant que ce dernier faisait sauter les convois militaires et même d'innocents forains sur les mines enfouies par ses hommes dans le sable de Tinzawatten, l'ex-président faisait transporter, par avion militaire, sa vieille mère gravement malade pour la faire opérer dans un hôpital de Bamako et lui sauver ainsi la vie.
Un geste humanitaire qui a pu faire taire les armes un moment mais n'a pu conjurer le désastre national que nous subissons depuis cinq mois.
Saouti HAIDARA
*Depuis Dakar