Editorial : Attaques terroristes contre les FAMA

Il faut un sursaut national pour arrêter l’effusion de sang des maliens. Aujourd’hui nul ne conteste que notre pays traverse la plus grave crise sécuritaire de son histoire, que l’existence du Mali en tant que nation est menacée, que les maliens sont partagés entre doute et scepticisme sur l’issue de la guerre contre le terrorisme. Une guerre qui nous a été imposée, que nous aurions pu éviter si nous avions été vigilants. Une guerre avec son lot quotidien de morts, de veuves et d’orphelins. Une guerre dont la facture est lourde, tant au plan économique, tant au humain. Mais une guerre qui peut être vaincue comme toutes les autres guerres. Je citerai au passage le vieux dicton « Le Mali peut tanguer mais le Mali ne chavirera jamais ». Le Mali est une grande pirogue, aucun de ses occupants ne devrait souhaiter qu’elle chavire. Il nous faut donc nous rassembler, que chacun se sente concerné, que chacun se mobilise, que nous changions de comportement, que la gestion de nos finances publiques soit saine, que les décisions de justice soient justes, que les attributions de parcelles soient transparentes, que la hiérarchie militaire se mette en cause, qu’on pense aux sacrifices ultimes de nos braves soldats. Il ne peut y avoir qu’une solution malienne à cette guerre. Certes, le concours de la communauté internationale est précieux mais nous devons à coup de concessions, de compromis, trouver une solution pacifique à ce conflit. Le Mali est un pays d’union et d’unité, un pays de brassage où le lien du mariage a fait du dogon un peulh, du bamanan un sonraï, et j’en passe. Si nous sommes une famille, que chacun fasse des efforts auprès de ses parents, qui ont choisi la violence, d’y renoncer car elle est sans issue. Pour ma part j’ai confiance aux vertus du dialogue et nous devons continuer à dialoguer jusqu’à trouver un terrain d’entente, un compromis mais pas dans la compromission. Enfin, je termine en m’inclinant devant le sacrifice de nos braves soldats, de tous ceux qui ont laissé leur vie et qui continuent à payer le prix ultime pour que vive le Mali. Ils ne sont pas mort pour rien ils sont mort pour la patrie. La nation malienne saura se souvenir de leur sacrifice. Qu’Allah bénisse le Mali.