Editorial : Dioncounda, président pour la CEDEAO à Bamako, Amadou Haya, président CNRDRE à Kati

Juillet 30, 2012 - 19:25
Juillet 30, 2012 - 19:07
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Quelle mouche a-t-elle piqué les organisateur pour réserver un accueil  grandiose à un  président par intérim en fin de mission depuis ? Est-ce par méconnaissance des dispositions de l’Accor- cadre,  ou un fait délibéré pour faire plaisir à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest cadre ? [caption id="attachment_71450" align="alignleft" width="293"] Dioncounda Traoré[/caption] Amadou Haya  Sanogo et ses hommes ont  coupé l’herbe sous les pieds des Maliens en étant « les invités surprises » de cet accueil réservé à  Dioncounda Traoré alors en fin de mission, donc sans fonction officielle. Dans la mesure où il n’est plus président par intérim, suivant les dispositions constitutionnelles, Dioncounda ne devait être reçu que par son parti politique ou son regroupement. Lorsque le capitaine Sanogo affirme devant les cameras qu’il est venu  accueillir le président de tous les Maliens, il abdique.  Répondant à la question du journaliste : «  capitaine pouvez- vous affirmer que la sécurité de Dioncounda sera assurée ? » Tout de suite Sanogo s’empresse de  rectifier « je suis le président du CNRDRE ». Donc, si j’ai bien compris, les Maliens ont deux présidents dans une même République. Celui des partis politiques (Dioncounda Traoré) et celui des militaires (Amadou Haya Sanogo). Reste à savoir qui aura le dernier mot. Dioncounda  portera le  bonnet du pouvoir à Koulouba et Amadou Haya le sabre à Kati. Mais les choses se compliquent  pour les partis politiques depuis la mise aux arrêts  du colonel Abdine Guindo, chef du bataillon des bérets rouges du camp para.  Le militaire incarcéré aurait  fait beaucoup  de déballages concernant l’évolution de la vie politique et le coup d’Etat avorté des bérets rouges. Dans ce contexte, le retour au bercail du professeur Traoré peut-être un piège.  Le contre coup d’Etat  était  commandité par  certains chefs de partis politiques. Tous ont pris la fuite. Et il faut situer les responsabilités à un moment où la CEDEAO demande la dissolution du CNRDRE. Ensuite, l’opinion internationale veut se servir des questions des droits de l’Homme pour salir la junte. Donc, il serait pressant d’ouvrir ce dossier des bérets rouges du 30 avril. Autre fait qui choque le Malien lambda, le retour en force  de l’ancien régime. Surtout la présidence confiée à Dioncounda pour un an. Notre pays n’ira nulle part. Avec Dioncounda, ce serait pire, il n’y aura pas d’élection même dans cinq (5) ans, les postes seront distribués  pêle-mêle pourvu que tu sois du FDR. Bonjour la délinquance ! Je ne comprends plus la communauté internationale. Comment soutenir des régimes kleptocrates en Afrique à l’heure où on parle d’assainir les finances publiques ? Amy SANOGO

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