Les islamistes trop sûrs de leur capacité de frappe et de connaissance du terrain, ont osé pousser loin leur bouchon en venant s’attaquer directement aux positions avancées de l’armée nationale à Konna. De justesse, ils ont failli réussir leur coup n’eût été l’intervention des appareils français et maliens. En fait, cette attaque sonnait le tocsin pour les islamistes et pour notre armée qui devrait montrer à la face du monde qu’elle pouvait se battre malgré ses maigres moyens et les conditions de travail et de vie de la troupe. Là, faut-il le rappeler le coup d’état du 22 mars dernier, a permis quoi qu’on dise de changer un peu les conditions de vie de nos soldats. Mais beaucoup reste à faire.
Aujourd’hui, avec la tentative d’avancer sur Sévaré ensuite le reste du Mali, a mis non seulement un coup d’arrêt au projet des islamistes mais aussi, prouver à la face du monde que seul notre pays ne pouvait faire face à ce péril.
L’heure de vérité a sonné avec l’offensive de ces hommes puissamment armés et qu’aucune armée dans la sous-région ne pouvait faire. Même la super puissance française a fait appel à l’aide américaine et européenne. Cela dénote de la gravité de l’invasion terroristes au nord du Mali qui, faut-il le rappeler, ne date pas d’aujourd’hui.
Maintenant que les choses se sont révélées au grand jour, il revient à la communauté internationale d’aider notre armée à recouvrir l’intégrité du territoire national, ensuite mettre de l’ordre dans la classe politique dont la vieille garde actuelle comptable de la dislocation de la grande muette puisse être mise hors d’état de nuire afin de permettre à la nouvelle génération de prendre les commandes du pays.
Ce qui est sûr et certain, si cela n’est pas fait, il faut s’attendre à de chaudes empoignades car, la vieille garde qui a pris goût au pouvoir, sera prête à tout pour demeurer au pouvoir. Attendons de voir, si le Président par intérim travaillera à les maintenir aux commandes ?
Enfin, qu’ils (cette vieille garde politique) sachent que les jeunes demeurent débout et déterminés à leur barrer la route lors de la présidentielle d’avril prochain comme annoncée.
Bokari Dicko