Editorial : Mais où est donc passé le Satan
Depuis quelques mois, je veux dire en début d’année 2012, notre pays a basculé dans une période d’incertitude qui a surpris plus d’un mais pas les observateurs avisés. Surtout pas ces acteurs qui l’ont plongé dans cet état après deux décennies de gestion chaotique, voire lamentable.
Le 17 janvier dernier, le monde entier a vu le nord envahi par des colonnes de bandits lourdement armés du fait du laxisme d’état du régime ATT et de celui d’Alpha Oumar Konaré qui est devenu depuis lors, muet comme une carpe. Aucune déclaration, même pas une condamnation de ce qui arrive dans les régions nord du pays.
Parlant de l’armée, il est cité lui et ses gouvernements successifs comme un des fossoyeurs qui sont parvenus à détruire l’appareil militaire le plus craint de la sous région légué par le Général Moussa Traoré. Avec le temps, force est de constater aujourd’hui, que c’est un patriote qui a la tête haute pour avoir avec ses camarades, construit une armée professionnelle qui sera mise en lambeau par AOK et son complice ATT qui se dit « Général ».
Pour bon nombre de militaires, la décrépitude de la grande muette fait suite à un travail de sape du régime AOK d’abord. Ensuite, ATT et sa bande viendront achever le travail entamé dès 1992 après l’élection d’AOK comme Président. Le Satan venait de prendre les reines du Mali acquises à vil prix.
Mais où est donc passé ce monstre froid qui, pour paraphraser Hobbs : ment froidement ? Ce, devant une catastrophe nationale qu’il a solidement contribué à mettre en place. Négation de patriotisme, rejet des valeurs fondamentales de la Nation malienne, mise à sac des vertus cardinales d’une longue histoire substance d’une terre qui a connu l’admiration du monde depuis les temps immémoriaux. Est-ce l’annonce « d’une divinité » digne de cette terre qui pousse aujourd’hui Satan et ses affidés dans le trou du silence ?
Le temps et l’histoire nous le diront.
Pour sûr, après toutes ces gesticulations qui paralysent ce pays qui est le nôtre, la révélation sera faite et ceux qui aujourd’hui s’époumonent jusqu’à l’essoufflement, auront à répondre devant la grande histoire Mali. De leurs actes et faits, de leurs forfaits et de leurs forfaitures, ils répondront sans aucun doute à la barre du tribunal Mali.
Le Premier Ministre dans son entretien télévisé avec la presse le 28 juillet dernier, nous a éclairés sur nombre de nouveautés que les deux fossoyeurs du Mali jamais de leurs exercices respectifs, n’avaient envisagés autrement que par le mensonge consensuel, les passe-droits tout comme d’autres irrégularités morales qui ne requièrent que sanctions… A tout le moins justice.
Bokari Dicko
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