Editorial : Pour les pleutres qui plastronnent à Bamako et Kati, il est temps, de se focaliser sur le Nord, car le temps presse !
En trois mois (de janvier à mars 2012) sous le régime ATT, Ménaka, Aguelhoc et Tessalit sont tombées aux mains des rebelles. Et en trois jours, Kidal, Gao, Ansongo et Bourem ont été facilement occupées par ces mêmes bandits sous le règne du « messie Sanogo ». Et il y a deux jours, la ville de Douenza, qui était pourtant placée sous le contrôle des Ganda Izo depuis la fuite du MNLA, vient d’être ajoutée à la liste des villes occupées par les islamistes.
C’est un nouveau coup dur pour les Maliens, et l’information fait frémir et trembler plus d’un. Bien sûr, les citoyens sont effrayés car une guerre « inévitable » se dessine.
Des pourparlers inefficaces ?
L'inefficacité des pourparlers est perceptible : chaque fois qu’on nous fait croire qu’il y a négociation, ces monstres rebelles font parler d’eux en posant des actes qui vont à l’encontre d’un compromis. Ainsi, le scepticisme se concrétise chaque jour concernant les chances de voir les négociations aboutir. Et pendant ce temps, le Mali continue de perdre des villes et les souffrances des populations s’accroissent.
La fierté malienne ?
Dans cette partie de poker, nos responsables jouent avec la souveraineté de leur pays : un bluff très risqué qui ne nous mènera nulle part.
Le temps passe !
Il est factuel et le constat est sans appel : le temps presse ! Et plus le temps avance, plus les risques augmentent et les décisions deviennent difficiles à prendre. Pourtant, il est grand temps de tirer notre pays de cet enfer. Lorsque le temps presse, nous devons focaliser notre attention sur ce qui nous relie directement au Mali, et non sur les « à-côté ». Par les temps qui courent, la stratégie parfaite est d’une importance décisive pour sauver le pays. Des décisions sont à prendre, non pas pour sauver seulement le Nord, mais aussi pour éviter toute avancée des intégristes et autres terroristes. Actuellement, un calme apparent règne au Sud. Mais pour combien de temps ?
Aussi énergique que soit le discours du Président, il est clair qu’après huit mois de tourments, les Maliens ont besoin de voir se poser des actes concrets qui soulagent car le gouvernement va de déception en déception.
Au lieu de laisser leur relation s'étioler, l’alliance CEDEAO-Mali doit plutôt être sans faille. Si nous voulons régler une fois pour toutes la crise malienne, cette relation doit donc se renforcer davantage et très rapidement car le temps presse. Sinon, nous ouvrirons toute grande la porte aux bandits rebelles du Nord : ce à quoi ne tiennent pourtant ni Cheick Modibo Diarra, ni le Capitaine Sanogo.
NNC
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