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
Mme Togola Jacqueline Nana,[/caption]
Si l’on devait se laisser berner par les propos de ces pseudos islamistes contre la candidate du RPM en élection partielle de la CV on peut dire que son seul tort a été d’être chrétienne. Quelle xénophobie sur le terrain politique ?
Et pourtant Mme Jacquéline Marie Nana est aujourd’hui victime d’une campagne d’intox aux relents ségrégationnistes de la part de certains de ces adversaires qui sont entrain de se cacher sous les canaux de la religion pour appeler les musulmans à ne pas voter pour une candidate chrétienne.
Sommes-nous dans un Etat islamique ou laïque ?
La question mérite d’être sérieusement posée, au regard de la tournure que cette campagne destructrice est en train de prendre. Qui vise à fortifier l’influence de la religion dans la politique ces derniers temps. Sinon, la question est tranchée dans la Constitution qui insiste sur le caractère laïc de notre pays.
Dans notre pays des musulmans et chrétiens maliens ne vivent-ils pas ensemble depuis des années ?
Et la cohabitation n’a jamais fait défaut. A titre d’exemple, Jacqueline Marie, puis que c’est d’elle qu’il s’agit en tant que victime, est mariée à un musulman. Jusqu’à preuve de contraire, elle ne connait pas de problème lié à sa religion dans son foyer. Alors, l’urgence s’impose à nos autorités d’appeler les auteurs de ces genres de comportements hors la loi à l’ordre pour préserver cette bonne entente qui a toujours existé et continu d’exister entre les différentes religions au Mali. Selon nos informations, ces campagnes continuent toujours sur certaines radios et dans certaines mosquées au point qu’un imam serait venu jusque chez la candidate afin de se rassurer si les messages d’appels à ne pas voter pour une candidate chrétienne sont en train de produire des effets. Il a fallu l’intervention de quelqu’un de bonne moralité pour faire revenir l’imam à la raison pour rejeter ces amalgames.
S’agissant de la position de la victime, Jacqueline Marie Nana, elle a préféré ne pas répondre à un tel adversaire pour ne pas sortir de son sens d’humanisme. Elle continue sa campagne avec la ferme volonté de remporter la bataille sans dénigrer son prochain.
Modibo Dolo