Élection présidentielle : L’Adps et Hèrèkoura pour la conquête du pouvoir

Peut 30, 2013 - 04:27
Peut 30, 2013 - 09:40
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Deux jours après avoir signé un protocole d’accord, l’Adps et l’association Mali Hèrèkoura ton se sont rencontrées. Les deux entités s’apprêtent ainsi pour la conquête du pouvoir avec Soumana Sako comme candidat. [caption id="attachment_66766" align="alignleft" width="250"]Soumana Sacko Soumana Sacko[/caption] Dimanche dernier, le président d’honneur de la Cnas (Convention nationale pour une Afrique solidaire) et candidat de l’Adps (Alliance des démocrates patriotes pour une sortie de crise) à la présidentielle prévue pour juillet 2012, Soumana Sako dit Zou, s’est rendu à Sébénicoro (commune IV), au domicile de Moussa Balla Kanouté, président de Mali Hèrèkoura Ton. Deux jours auparavant, les deux hommes avaient signé un protocole d’accord dans lequel cette association de jeunes s’engage à soutenir la candidature du Dr Sako. A Sébénicoro, la rencontre, qui a enregistré de nombreuses interventions, a tourné sur plusieurs points dont la situation politique actuelle, la guerre de libération du nord et l’implication de la France, la situation particulière de Kidal, la laïcité de l’Etat et, bien entendu, l’élection présidentielle du 28 juillet. Mamadou Siby Sissoko, coordinateur de l’association à Sébénicoro, et Moussa Balla Kanouté, président de Mali Hérèkoura Ton, ont successivement pris la parole pour d’abord souhaiter la bienvenue à la délégation, ensuite pour expliquer les raisons de leur choix porté sur la candidature de Zou. La raison fondamentale, selon eux, c’est que le Mali a besoin d’un changement structurel et profond, notamment dans la classe politique dont les acteurs, pendant vingt années ont montré leurs limites et conduit le pays vers la catastrophe. A leurs dires, le Mali a besoin d’un homme neuf et propre, qui ne traine pas de casseroles derrière lui et qui a déjà fait ses preuves dans la bonne gestion des affaires publiques. Pour eux, le seul acteur de toute la scène politique qui répond actuellement à ces critères, c’est le Dr Sako. Qui a réussi une transition apaisée, en 1991-1992, au cours de laquelle il est parvenu à redresser un pays ruiné par plus de 22 ans de dictature militaro-politique, à attirer les bailleurs de fonds qui avaient déserté le Mali du général Moussa Traoré, à mettre en place les fondements d’un véritable Etat de droit, républicain et laïc, à organiser des élections générales propres et acceptées de tous avec un budget réduit. Auparavant, il avait déjà accompli un autre miracle, au milieu des années 1980 quand, ministre des finances il était parvenu à redresser l’économie nationale, à désamorcer la bombe sociale que les fonctionnaires et les étudiants menaçaient de faire exploser parce qu’ils n’avaient plus ni salaire ni bourse depuis des mois. Ce parcours « très honorable de Zou », c’est Mohamed Gakou, secrétaire à la communication de Mali Hèrèkoura Ton, qui va le faire, appuyé par le témoignage de plusieurs personnes qui se rappellent du temps de cet «homme d’Etat exceptionnel » qui a mérité largement son surnom de Zorro, du nom du légendaire et mythique héros, justicier et redresseur de torts. A l’issue donc de la présente transition que le Mali connait depuis le renversement d’ATT, le 22 mars 2012, les jeunes estiment donc que c’est de cet homme que le pays a besoin pour être véritablement sauvé. Prenant la parole, Soumana Sako a remercié la France pour son intervention militaire qui a été salutaire pour le Mali. Toutefois, il a affirmé ne pas percevoir les véritables intentions de ce pays dans la mesure où il a permis l’occupation de Kidal par un groupe armé qui en interdit l’accès à l’armée malienne. Il n’accepte pas non plus que le président français, malgré la réussite de l’opération Serval, malgré le mirage d’euro promis au Mali, veuille se substituer aux autorités légitimes et décider, à leur place, de la manière dont l’armée et l’administration doivent retourner à Kidal. Selon le président Sako, pas question pour eux de participer à des élections sans la libération totale de Kidal. Concernant la laïcité, il la définit comme le fait pour l’Etat de n’exclure ni privilégier aucune religion par rapport à une autre. Chaque citoyen doit être libre d’adhérer à la religion de son choix et de la pratiquer en toute liberté. Zou déclare ne pas être contre la création d’un ministère des affaires religieuses et cultuelles, mais estime qu’un tel département doit se tenir dans la stricte laïcité. D’autres questions seront abordées, relatives aux grands traits du programme de refondation de la Cnas. Cheick Tandina

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