Elections du 25 octobre : Moussa Mara à Kidal ?

Sep 18, 2015 - 02:47
Sep 18, 2015 - 02:49
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  [caption id="attachment_309512" align="alignleft" width="350"]Kidal : Les pourparlers de paix noyés dans un bain de sang Le Premier ministre Moussa Mara[/caption] Après avoir foutu l'armée et le pays dans la merde suite à sa mésaventure meurtrière de Kidal, Moussa Mara veut pousser les autorités à tenir les élections communales et régionales le 25 octobre prochain. Dans un post sur sa page facebook comme il en a l'habitude pour donner son point de vue sur les questions qui ont trait à la vie de la nation, l'ancien Premier ministre Moussa Mara, l'un des candidats pour la Marie du District de Bamako se prononce sur les élections communales et régionales dont le maintien de la date du 25 octobre prochain fait l'objet d'un bras de fer entre le gouvernement et la classe politique. Selon lui, le risque de partition du pays avancé par certains commentateurs n'existe pas et n'a jamais existé. Mieux dit-il, l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger, assurément peu exploité, offre une solution idéale pour le Gouvernement. Alors questions : A-t-il déposé une liste à Kidal, est-il prêt à y aller pour battre campagne, pourquoi devrait-on donner la priorité aux élections au détriment de la sécurité des populations, compte-t-il encore envoyer des Maliens à la boucherie puisque les attaques sont devenues une réalité du nord au sud du pays ? Pis, les terroristes ne visent plus Kidal qui est désormais sous protection de la MINUSMA mais le reste du pays. Lisez plutôt les incantations de Moussa Mara. « Comme un serpent de mer, les élections locales qui devaient se tenir depuis le mois d'avril 2014 nous tiennent en haleine depuis près de deux ans. Reportées plusieurs fois, la détermination du Gouvernement à les tenir le 25 octobre prochain n'arrive pas à convaincre les nombreux sceptiques sur la tenue effective de ce scrutin pourtant déterminant pour la démocratie malienne et les futures évolutions institutionnelles. Les acteurs politiques, normalement les principaux soutiens des élections car c'est leur raison d'être, semblent les moins pressés à aller à ces municipales et régionales. Ils sont imités en cela par de nombreux observateurs. Tous emploient le même argumentaire, la sécurité balbutiante sur une partie du territoire et son corollaire en termes de déplacés, de difficultés logistiques, d'obstacles administratifs…Il est vrai qu'il n'est pas facile de rassembler les documents administratifs quand l'administration n'est pas présente tout comme il est difficile de déposer une liste dont le modèle n'est pas disponible et encore moins l'autorité censée recevoir le dépôt. Les entraves à la circulation par endroits rendent compliquée une campagne, qui plus est dans un contexte où des groupes armés décrètent une " interdiction " des élections sur leur "territoire ". Pour autant, faut-il remettre en cause des consultations électorales concernant près de 720 circonscriptions car une cinquantaine d'entre elles présentent des risques ? Des scrutins mobilisant plus de six millions d'électeurs car moins de 10% d'entre eux risquent d'avoir des difficultés de voter ? Assurément non si les conditions permettent que ces élections se tiennent à peu près normalement et si cette assurance est donnée par les autorités. Le risque de partition avancé par certains commentateurs n'existe pas et n'a jamais existé. Dans le passé, plusieurs communes au Nord comme au Sud ont dû reprendre des élections locales dans notre pays. La loi ne l'interdit pas, l'administration peut prendre cette initiative partout où cela est nécessaire. Rien n'interdit de prévoir, plus tard, d'organiser des consultations là où cela paraît souhaitable. C'est vers cette solution qu'il faut tendre et dans cette optique, l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger, assurément peu exploité, offre une solution idéale pour le Gouvernement....» Nous estimons que les élections sont habituellement des moments de tensions politiques. Et s’il faut ajouter à cela la mise en condition favorable aux attaques du fait de l’impossibilité d’avoir une couverture sécuritaire suffisante pour le pays, allez savoir ce qui pourrait se passer. Les terroristes ne sont pas si idiots pour ne pas attaquer là où il n’y a pas d’élection si les forces de l’ordre sont mobilisées dans les circonscriptions électorales. Ils n’ont même pas peur de mourir pour épargner les lieux d’attroupements. Pauvre de Mara ! Ousmane COULIBALY

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