Elections générales de 2012 : La jeunesse veut jouer sa partition

Constituant plus de la moitié de la population, les jeunes occupent une place de choix dans le renforcement du processus démocratique dans notre pays.  Aux prochaines échéances électorales, ils comptent se faire entendre davantage.

« Après 51 ans d’indépendance quelles opportunités pour les jeunes, notamment les filles pour renverser les tendances à travers les élections », tel était le thème d’une conférence débats qui a eu lieu samedi dernier dans la salle de conférence du Centre Awa Keïta. Organisée par le Conseil national de la jeunesse du Mali (tendance Abdoulaye Touré) en partenariat avec la Coordination des associations et ONG féminines (Cafo), cette rencontre avait pour but de poser la réflexion, chez les jeunes, sur les enjeux des prochaines échéances et du rôle qu’occupent les jeunes dans la réussite de cette épreuve démocratique.

Au cours de sa communication, le conférencier Dramane Diarra, qui s’est beaucoup appesanti sur l’esprit de la démocratie, a conseillé aux jeunes de s’engager activement dans le processus  des prochaines élections générales. Filles et garçons, expliquera-t-il, la démocratie à travers les élections a permis à des jeunes dans le monde de faire entendre leurs voix et de jouer pleinement leur partition quant au développement de leur pays. Au Mali, s’il reste encore du chemin à parcourir, les jeunes commencent à réaffirmer leur participation au processus démocratique. Cet acquis, dit-il, doit être renforcé par une plus grande participation aux élections de 2012.

Abondant dans la même dynamique, la présidente de la Cafo a axé son intervention sur la participation féminine. « Aujourd’hui, et plus que jamais, les jeunes filles doivent s’intéresser à la chose politique », recommande Oumou Touré. Qui citera l’exemple de plusieurs femmes leaders politiques qui ont marqué la vie publique malienne depuis les indépendances. Parmi lesquelles Awa Keïta, Sira Diop, dont le combat dans la vie politique a permis de démontrer que la féminité n’est pas un handicap en matière de participation politique. La présidente de la Cafo, qui a encouragé au passage l’initiative du CNJ-Mali à initier le débat autour de ce thème, a appelé à la mobilisation juvénile pour la réussite des prochaines échéances électorales dans notre pays.

Le directeur national de la jeunesse, qui a présidé cette conférence débats, a exprimé sa satisfaction au vu de la mobilisation de la jeunesse prend de plus en plus conscience de l’enjeu de sa participation au renforcement du processus démocratique dans notre pays. Le représentant du ministre de tutelle a déclaré que ceci s’inscrit dans une démarche des jeunes dans la contribution à l’éducation et à la citoyenneté. Rappelant l’importance du poids démographique de ceux-ci, M. Drissa Guindo a affirmé que les jeunes ont leur mot à dire dans le changement de la tendance pour 2012. 

I. F. Sissoko