En attendant le retrait français : Comment sécuriser Gao et Tombouctou ?

Fév 9, 2013 - 12:25
Fév 9, 2013 - 17:25
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En annonçant, le mercredi dernier, que l'armée française quittera progressivement le Mali à compter du mois de mars, Laurent Fabius veut «sonner la fin de la récréation» pour ses troupes au Mali. D’où la question : après ce départ des troupes françaises, comment sécuriser les villes récupérées, surtout que les forces de la MISMA ont déjà répertorié l’emplacement des villes qu’elles devront sécuriser. [caption id="attachment_123965" align="aligncenter" width="534"] Des parachutistes français sur l'aéroport de Tombouctou avant leur retour à Abidjan. | AFP[/caption] Les forces militaires françaises ne s'éterniseront pas au Mali. Tel est le message délivré par Laurent Fabius dans son entretien exclusif accordé le mercredi dernier au journal français «Métro». «Je pense qu'à partir de mars, si tout se passe comme prévu, le nombre de troupes françaises devrait diminuer. La France n'a pas vocation de rester durablement au Mali. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays», a révélé le chef de la diplomatie française. Dans les prochaines semaines, c'est donc la MISMA qui prendra le relais de l'armée française qui a déployé quelque 4000 hommes depuis le début de son intervention au Nord du Mali le 11 janvier dernier. Comment sécuriser les villes de Gao et de Tombouctou après le départ des troupes françaises, surtout que la menace terroriste n’est pas totalement circonscrite et au regard du manque, ou du moins du déficit de formation et d’équipements des soldats maliens pour faire face à l’ennemi ? La force MISMA aura-t-elle les moyens nécessaires en hommes et en armes pour combler le vide que laisseront les forces françaises en partant ? Pour l’heure, on ne peut répondre à ces questions. Mais ce qui est sûr, c’est que le départ précipité des troupes françaises pourrait avoir des impacts négatifs sur la stabilisation des villes du Nord reconquises par elles. Par ailleurs se pose le problème de la région de Kidal qui reste tout un mystère pour le moment. Epaulée par les 6 000 hommes que devrait compter à terme la MISMA, l'armée malienne qui, à partir du 12 février, fera l'objet d'une mission européenne de conseil et de formation, ne peut,  pour l'heure, s'appuyer que sur 2 000 soldats venus de pays voisins, en plus d'un contingent de 2 000 Tchadiens déjà déployé. Les rebelles du MNLA doivent-ils être associés à cette sécurisation ? Seule la hiérarchie militaire malienne pourrait  édifier les citoyens sur cette question, étant donné que le ministre français de la Défense a également affirmé que ces rebelles ont un rôle à jouer, surtout qu’à Kidal, les soldats français entretiennent des relations fonctionnelles avec le MLNA. Paul N’Guessan

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