[caption id="attachment_31804" align="alignleft" width="400" caption="Mr Soumaila CISSE, Président de l'URD"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2011/10/cisse-soumaila-3.jpg)
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Depuis la nuit du 21 au 22 mars 2012, le domicile de Soumaïla Cissé a été visité, vandalisé, saccagé deux fois par des hommes armés jusqu'aux dents, tirant des rafales d'armes automatiques à tout vent dans la maison, sa famille séquestrée et malmenée sans que les tueurs aient pu mettre la main sur lui. Ces opérations ont toujours lieu entre 2 heures et 3 heures du matin, à l'abri des regards. La seconde fois le 16 avril 2012, il est grièvement blessé mais malgré son état critique il a été détenu à l'hôpital de Kati par la junte avant d'être libéré (24 heures après les autres), et évacué sur la France le 20 avril 2012 pour soins.
Alors on est en droit de se demander si le coup d'Etat du 22 mars 2012 était contre ATT ou contre Soumaïla Cissé ? Se demander quel compte la junte du capitaine Sanogo ou en tout cas certains d'entre eux ont à régler avec Soumaila Cissé.
En effet, comment comprendre qu'avant même que les Maliens sachent qu'il y avait un coup d'Etat, et qui en étaient les auteurs (ils ne sont apparus qu'aux alentours de 5 heures du matin le 22 mars), le premier groupe de tueurs avait sévi chez Soumaïla déjà à 2 heures du matin ! S'acharnant sur son domicile à défaut du propriétaire des lieux. Fort heureusement absent ce jour là ! Il faut préciser que ce groupe était composé d'hommes en tenue militaire lourdement armés d'armes de guerre, se déplaçant dans un pick up comme on en voit beaucoup en ce moment dans les rues de Bamako. Les douilles des cartouches tirées dans le domicile sont les preuves palpables et meurtrières du passage et des intentions de ces individus.
Rappelez-vous, c'était la nuit du 21 au 22 mars 2012 à 2 heures du matin. Soumaïla Cissé est rentré chez lui le 22 mars pour constater les dégâts et réconforter sa famille traumatisée.
Les jours suivants, il s'est consacré à ses activités politiques, prenant toute sa place sur l'échiquier politique notamment au sein du FDR (Front de Défense de la Démocratie et la République) auquel son parti a adhéré, de réunions en assemblée générale, aux meeting, rencontres avec les putschistes, interviews, débats, etc…
C'est dans ce cadre qu'il se rend à la réunion des forces vives et du médiateur à Ouagadougou le 14 avril 2012, délégué par le FDR parmi d'autres. A Ouagadougou, il a joué la partition du FDR ni plus ni moins, en séance publique, comme en aparté.
Toute la délégation malienne rentre à Bamako le 15 avril vers 20 heures. Jusqu'à une heure avancée de la nuit, Soumaïla Cissé reçoit chez lui des amis, des collègues comme à son habitude ; le dernier visiteur quitte après minuit. Certains ont remarqué quand même dans la soirée la présence d'individus munis de talkie-walkie devant le domicile, ce domicile qui porte de nom de la défunte mère de Soumaïla Cissé.
A 2 heures du matin patatras ! Comme d'habitude, on serait tenté de dire, des hommes lourdement armés débarquent et commencent à tirer dans tous les sens, défoncent les portes, neutralisent les agents de sécurité et commencent à chercher le chef de famille sans succès. Chacun peut imaginer la calvaire et le chaos qui vit la famille Cissé jusqu'à 5 heures du matin. Là encore les douilles existent toujours, les images aussi comme la nuit du 21 au 22 mars ! En voulant échapper à ces tueurs, Soumaila est blessé et ne pourra être récupéré par les siens qu'au petit matin et reçoit l'aide d'un médecin. C'est lorsqu'il recevait les soins et qu'il était sur un brancard, prêt à entrer dans une ambulance qu'il est arrêté par le groupe armé, cagoulé, de triste réputation. Ce groupe armé, terroriste et sanguinaire est-il autonome ou agit-il sur ordre ? Si oui de qui ? Seul le CNRDRE et son chef le capitaine Sanogo pourront nous édifier !
Ils doivent le faire, d'autant plus que le 20 avril 2012, jour de l'évacuation de Soumaïla, à l'aéroport de Bamako Sénou, les soldats en faction ont empêché, pendant trois heures d'horloge, le malade d'accéder à l'avion, l'insultant, le bousculant sur son brancard, ignorant toute humanité qui impose même aux belligérants d'une guerre, le respect et l'assistance à l'ennemi blessé et à terre (convention de Genève). A croire que M. Cissé est plus qu'un ennemi pour eux ! Comme d'habitude, le capitaine Sanogo n'est pas informé même quand son numéro 2 le lieutenant Amadou Konaré qui voyageait le même jour a refusé d'intervenir en faveur de Soumaïla Cissé à l'aéroport ! Quand le sergent chef de police S.F, qui procéda à son arrestation le matin du 16 avril 2012 à Badalabougou, voulait malgré sa blessure le jeter derrière le Pick up afin que "
Tout le monde " ou du moins "
Tout Bamako " puisse le voir ainsi "
même s'il doit crever " selon ses expressions, alors ce sergent chef était-il en mission commandée ou agissait-il de son propre chef pour régler un compte personnel avec Soumaïla Cissé comme a semblé l'insinuer le capitaine Sanogo lors de son interview du 6 mai 2012 sur Africable que tout le monde a entendu.
De quel crime Soumaïla Cissé s'est-il rendu coupable pour mériter un tel traitement, un tel acharnement ? Voici un homme qui, après avoir connu et goûté à la trahison des siens en 2002 lors des élections présidentielles qui lui tendaient les bras, a su rebondir pour se consacrer ces 8 ou 10 dernières années à l'intégration africaine en n'oubliant point son pays et ses compatriotes (plus de 100 milliards investis par l'UEMOA au Mali) et combien de milliards aux différentes associations de la société civile : de la presse aux syndicats en passant par les ONG, combien de Maliens cadres responsables ou simples citoyens ont fait le voyage de Ouagadougou pour solliciter Soumaïla Cissé ? Combien de Maliens avons-nous vu devant sa résidence à Badala souvent jusqu'à 3 heures, 4 heures du matin ? Car il se faisait un devoir de recevoir tout le monde à chaque visite à Bamako. Combien aujourd'hui se sont levés pour protester contre le traitement dégradant qui lui est infligé ? Qui a osé lever le petit doigt ? C'est cela aussi notre Mali ! Cet homme est resté 7 ans Ministres des Finances. Cette longévité inhabituelle n'est due qu'à la confiance qu'il inspirait au Président de la République d'alors, Alpha Oumar Konaré, au Premier Ministre Ibrahim Boubacar Keita et surtout aux bailleurs de fonds dont la Banque Mondiale, le Fond Monétaire international et autres.
En conclusion, nous savons que pour Soumaïla Cissé les épreuves sont loin d'être finies, car derrière tout calcul, un plan machiavélique se dessine : l'éliminer de la prochaine élection présidentielle car potentiellement éligible.
- Nous sommes sûrs qu'on va s'arranger pour glisser son nom dans l'obscure affaire ayant trait à des événements récents !
- Nous sommes sûrs que l'on va l'accuser ensuite d'avoir participé à un complot imaginaire malgré son absence du pays ! Naturellement après enquêtes, contre enquêtes, un dossier judiciaire bidon sera monté, une instruction bidon sera ouverte, et peut être un procès bidon organisé, ainsi empêtré dans ces faux problèmes, il ne pourra être apte à se présenter à une quelconque élection et le tour est joué.
La ficelle est grosse et le piège grossier, mais sait-on, tout est possible et personne n'est à l'abri de rien. Wait and See ! Qui vivra verra!
Pendant ce temps, d'autres potentiels candidats, se la coulent douce, pas inquiets ni inquiétés pour un sou, vivant au rythme de leur revirement, du moins de leurs intérêts du moment, comptant les jours et les malheurs des autres pour pouvoir enfin accéder à l'olympe ! Dieu voit tout ! Dieu sait tout ! Dieu peut tout ! Confions- nous à lui.
Mamadou DABO
Pourquoi ne pas le démentir
Capitaine Sanogo, dans la nuit du mercredi 20 au 21 juin 2012, vers 23h des soldats lourdement armés à bord d'un pick-up non immatriculée ont fait irruption au domicile de M. Soumaïla Cissé en convalescence en France, ils ont exhibé devant les gardiens ''une carte CNRDRE'' et prétendu agir sous vos ordres. Ils ont exigé l'ouverture des portes et ont fouillé la cour et les annexes à défaut du bâtiment principal dont les gardiens n'avaient pas les clés.
Que cherchaient-ils ? Avaient-ils un mandat pour cela ? Que vous a fait Soumaïla Cissé ? Quel compte, vous et votre comité êtes en train de régler avec lui ? Les citoyens et les amis, très très nombreux, de Soumaïla Cissé attendent votre réponse !