Entre l’enclume de la CEDEAO et le marteau d’un nationalisme destructeur

Sep 20, 2012 - 22:25
Sep 20, 2012 - 18:36
 0  4
Aucun soldat étranger, fut-il de la légion  africaine de la CEDEAO, ne foulera le sol malien ; position tranchée de maliens civils et militaires, qui pourtant, attendent de l’institution régionale, un appui financier et militaire  pour sortir le pays de la crise qu’elle connaît depuis la chute du général ATT. Fini, le temps où, le Mali se faisait pompeusement appelé le sol africain du Mali, oubliant par ricochet qu’aujourd’hui encore, des maliens travaillent à la paix dans des pays africains, loin de la terre natale. Aimons-nous le Mali plus que tous ces pays d’Afrique et d’ailleurs qui acceptent des soldats maliens dépêchés par l’UA, la CEDEAO ou l’ONU sur leurs sols ? Au nom de quel nationalisme refusons-nous l’aide en termes d’envoi de soldats africains de la CEDEAO dans notre pays alors que la menace d’invasion totale des Jihadistes se fait de plus en plus pressante ? Allions-nous finir par attendre que les forces d’occupation qui ont fini de placer Kidal, Tombouctou et Gao sous leur triste coupe, entrées à Douentza en 5e région, poursuivent leur conquête victorieuse jusqu’ à San, Ségou  et Fana pour appeler au secours les soldats des forces armées des pays membres de la CEDEAO? On ne parle plus du nord hermétiquement conquis, ils sont désormais à Douentza, la capitale du Hairé, à 170 kms de Mopti, la capitale régionale. La menace de leur présence hors de l’AZAWAD, selon plusieurs sources concordantes, se ferait sentir jusqu’à Boré, une localité située entre Douentza et Konna, le premier poste frontalier du reste du territoire encore libre et obéissant aux ordres des autorités politico- militaires encore en place à Bamako. Notre pays aujourd’hui fait la risée de tous les pays du monde et les échos qui nous parviennent de certains d’entre eux, ne sont pas bons et font de nous les maliens, des gens qui ne savent même pas ce qu’elles veulent. A les prendre aux mots et propos débités en notre endroit, nous sommes demandeurs et nous exigeons à ce que les choses se fassent selon nos conditions, ce qui selon eux, est tout simplement enfantin. Ont-ils tort de l’analyse que ces pays ou leurs ressortissants font de notre pays ? Difficile de dire le contraire. Pour cause, sans aller dans le schéma qui voudrait, que la force ouest – africaine atterrisse ici à Bamako pour préparer son déploiement sur le terrain, des maliens d’ici et d’ailleurs pensent, que ceux qui s’opposent à la venue de la force africaine, voient en ces forces africaines de la CEDEAO, des empêcheurs de tourner en rond. Ces compatriotes du sud et de la diaspora puisqu’il s’agit d’eux n’ont pas tort et le mieux pour nous, c’est de laisser cette force se déployer dans notre pays, commençant par la capitale. Le salut est à ce prix. Kamaye Kondo

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow