Entrenous: Ne nous laissons pas tromper !
«Maliens où est votre patriotisme? Jeunesse malienne, on s’apprête à vendre votre futur devant vous ! L’ordre donné par la communauté internationale au Mali de négocier avec ceux qui ont trahi leur patrie, martyrisé nos parents et détruit notre unité nationale est indigne. Tout le Mali doit-il se soumettre à un groupuscule? 15 millions de Maliens d’un côté et quelques milliers de traitres de l’autre ! Allez- vous accepter cette humiliation supplémentaire ? »
Ces propos de Madani Tall, Président du Parti Avenir et Développement du Mali (ADM) sonnent un véritable appel à la résistance adressé à l’ensemble du peuple malien. Sa pertinence, voire sa justesse, semble être à la hauteur de la gravité de l’heure. Car, des voix s’élèvent de plus en plus pour imposer la négociation à un pays trahi, humilié par certains de ses « enfants égarés » qui ont rompu le contrat les liant à la République en prenant des armes.
Le week-end dernier, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, de retour de Tanger (Maroc) où il prenait part à la 5è édition annuelle des « Méditerranée Days (Medays) » sous le thème « le Sud dans la gouvernance mondiale », a fait une escale à Ouaga chez son ami médiateur de la Cedeao, Son Excellence Blaise Compaoré. « Le Premier ministre a réitéré son attachement au dialogue avec les compatriotes maliens qui ne remettent pas en cause l’intégrité territoriale du Mali et le caractère laïc de la république. Autant les négociations sont nécessaires, a expliqué le Premier Ministre, autant il est indispensable de recourir à la force en vue de bouter hors du territoire malien les terroristes et les narcotrafiquants qui occupent illégalement les régions de Gao, de Kidal et de Tombouctou.», peut-on lire dans un communiqué de presse de la Cellule de communication de la Primature. Ces lignes tranchent avec les déclarations du chef du gouvernement tenues à Tanger, quelques heures auparavant dont des larges extraits ont été diffusés par la télévision nationale. Ce changement de langage du locataire de la Primature qui empointe ainsi le pas au Président de la République ne rassure pas dans un contexte où le peuple appelle ses gouvernants à mener une guerre totale et implacable contre ces « petits gamins » qui ont cru bon de s’amuser avec l’intégrité territoriale d’un pays qui leur a tout donné au détriment d’autres couches de la société.
Il faut que la communauté internationale sache que ceux qui demandent avec insistance l’ouverture d’un dialogue ont refusé dès le départ l’option de la négociation. L’ex-général président, ATT, dont l’attachement au dialogue comme mode de résolution de la crise, qui a été accusé à l’intelligence avec l’ennemi, avait tout fait pour amener ces traîtres à ne pas prendre les armes contre la mère patrie. Il avait envoyé des notables, des anciens rebelles pour leur parler de la nécessité du dialogue. Il ne restait plus à ATT qu’à demander au bon Dieu de parler à ces « enfants gâtés ». Les leaders du Mnla sont des imposteurs qui ont ouvert la porte à leurs alliés d’Ansardine, Aqmi, Mujao. Ils sont tous des narcotrafiquants et des assassins qui finiront toujours comme de petits rats.
Il n’y a rien à négocier avec ceux qui remettent en cause l’intégrité territoriale et la laïcité du Mali. N’acceptons plus les mensonges des traîtres. Ne nous laissons pas tromper. Pour le peuple du Mali, la guerre est la seule solution pour finir avec la crise sécuritaire. Toute autre solution, contraire à la volonté populaire, passera difficilement au sein de l’opinion. Il est de la responsabilité du Président de la République et du gouvernement de mettre les forces armées et de sécurité dans les conditions idoines afin de reconquérir les régions de Kidal, de Gao et de Tombouctou sous le contrôle aujourd’hui des forces d’occupations.
Par ChiakaDoumbia
Quelle est votre réaction ?