Et si on en parlait - Produits aphrodisiaques : La crème qui fait des miracles au lit

La jeunesse est au pas dans notre pays. Et chaque jour que Dieu fait, il arrive des situations dramatiques avec les jeunes, dans les bars, climatisés ou non, plus précisément dans leurs chambres de passe. C’est le cas d’un jeune qui,  voulant satisfaire sa libido la veille du 31 décembre dernier, a eu le courage de mettre une crème sur son pénis pour retarder son éjaculation. Mais il fut déçu quand il tardait à évacuer le liquide blanchâtre car la prostituée qui avait déjà un autre programme pour un autre client, n’a pas hésité à le jeter au dehors. D’où une tension qui s’est vite transformée en bagarre entre la prostituée et son client. La fille de joie annonçant urbi et orbi que le jeune a trop duré sur elle alors que ce dernier soutient que le match  est loin d’être terminé. 

Selon nos sources, il suffit de mettre cette crème pour retarder son éjaculation d’une heure de temps. Il s’agit de la crème «Man and Woman» qui fait des couples heureux au Mali. Surnommée aussi «crampon», pour faire un clin d’œil à la durée d’un match de football, elle permettrait de retarder l’éjaculation de plus de 60 minutes. Pour les adeptes de cette pommade utilisée à l’insu du partenaire, il s’agit d’honorer la femme pour lui montrer qu’ils sont de vrais étalons.

Selon notre du jour, il utilise ce produit parce que ce sont les femmes qui le poussent à le faire: «Certaines sont vraiment dures dans l’intimité et vous insultent lorsque vous leur faites l’amour 5 minutes. Elles vous disent que vous ne valez rien», souligne notre homme. Mais doit-on nous arrêter un peu pour voir la réalité en face? Le corps de l’autre sexe est voué à tous les coups, avec des produits dont la provenance est douteuse. A voir comment cette jeunesse interprète le sexe, nous sommes en mesure de nous poser des questions dont la principale est: de quoi demain sera-t-il fait pour cette jeunesse ?

Un enfant bien éduqué peut-il se permettre de se hisser à la gloire des produits aphrodisiaques? La question reste posée. Tout un chacun y mène sa vie à sa manière. Nous sommes face à une jeunesse qui pense y trouver des avantages comme le fait de diversifier les partenaires, de se procurer un plaisir maximum. Jeunes gars et filles se persuadent d’être libres de faire ce qu’ils veulent, surtout dans les chambres de passe, sans savoir les nombreuses et négatives conséquences d’une telle recherche inlassable du plaisir. Au nom de la liberté de l’individu à faire ce qu’il veut de son corps, la critique de ce mode de vie est rejetée avec virulence et agressivité.

Destin GNIMADI