Sous la présidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, les travaux sur les états généraux de la décentralisation (prévus du 21 au 23), ont débuté aujourd’hui au Centre international des conférences de Bamako en présence des partenaires techniques et financiers, du gouvernement, des institutions de la République et des élus nationaux.
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![Le président Ibrahim Boubacar Keïta et Malick A Maiga, ministre délégué de la décentralisation](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/10/IBK-et-Malick.jpg)
Le président Ibrahim Boubacar Keïta et Malick A Maiga, ministre délégué de la décentralisation[/caption]
La rencontre qui doit également plancher sur certaines questions sécuritaires du pays, notamment les difficultés entre l’Etat et les touaregs, doit poser, trois jours durant, un débat sans complaisance sur les limites de la décentralisation au Mali, après deux décennies de pratique.
«Ce n’est pas par accident que la décentralisation a été conçue comme un projet politique partagé par toute la nation face à la crise profonde au début des années 1990», a déclaré le chef de file des partenaires techniques et financiers, M. Günter Overfeld, Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali. A l’époque, a jouté le diplomate, la décentralisation a visé plusieurs objectifs. Il s’agit, selon Overfeld, de garder l’unité du pays, responsabiliser la population et les institutions élues à s’investir dans la gestion des affaires publiques au niveau locale. Il s’agit, en outre, a-t-il précisé, de mettre en marche une dynamique de développement…
« Le Mali a très tôt perçu la décentralisation comme le système le plus adéquat d’organisation administrative. La décentralisation constitue à coup sûr une option stratégique de gouvernance pour notre pays. Elle s’articule autours de deux grands principes : l’enracinement de la démocratie participative et l’implication des acteurs locaux à travers une approche de développement durable », a déclaré Oumarou Ibrahim Haïdara, le président du Haut conseil des collectivités.
Mise en œuvre à partir de 1999, la décentralisation répond au souci de distribuer le pouvoir et de rapprocher davantage l’administration des citoyens. Elle s’est traduite par une multiplication des équipements collectifs locaux. La décentralisation a permis l’émergence d’un nouveau type d’acteurs dans la détermination et la conduite des politiques : l’élu local. Aujourd’hui, les collectivités territoriales du Mali sont animées par 10 752 élus. Aussi, les collectivités territoriales sont devenues des acteurs majeurs de la vie économique, sociale et culturelle. De 2001 à 2003, l’effort d’investissement de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) en direction des collectivités territoriales, est estimé à plus de vingt cinq milliards (25.000.000.000 F CFA.
Papa Sow pour Maliweb.net