Éventuelle poursuite contre Att : Chérif Ousmane Haïdara invite les autorités à faire la part des choses

Jan 27, 2014 - 05:55
Jan 26, 2014 - 13:56
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[caption id="attachment_115520" align="aligncenter" width="615"]Madani Cherif haidara Madani Cherif haidara[/caption] Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à son domicile, avant-hier, le guide spirituel du mouvement Ançar Dine a été amené à se prononcer sur des questions d’actualité : la réconciliation nationale, la situation de Kidal, la guerre en République Centrafricaine, la traduction éventuelle de l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, devant les tribunaux, entre autres.     Pour l’occasion, Chérif Ousmane Madani Haïdara était entouré de certains de ses proches collaborateurs, notamment Thierno Hady Thiam. Cette conférence qui vise traditionnellement à faire le point des festivités du «Maouloud» (naissance et baptême du Prophète musulman) est aussi une occasion pour le Chérif de donner son point de vue sur des questions d’intérêt national et international. Ainsi, les échanges avec les hommes de médias, ce samedi 25 janvier, avaient essentiellement porté sur l’épineuse question de la réconciliation nationale, la guerre interconfessionnelle qui déchire la Centrafrique, la confuse situation de Kidal, mais aussi et surtout la volonté exprimée par les nouvelles autorités de poursuivre le président déchu pour haute trahison. Sur ce dernier point, Ousmane Madani Haïdara a invité le Gouvernement du Mali à bien se pencher sur l’opportunité d’une poursuite contre l’ancien chef de l’Etat, avec la ferme conviction que la responsabilité du seul ATT peut difficilement être retenue dans ce dossier. «ATT a déjà fait son règne. Grâce à Dieu, nous avons de nouvelles autorités. Si, en pardonnant à l’ancien président, cela peut amener le Mali à se stabiliser, qu’il en soit ainsi. Mais, si les autorités jugent au contraire que la réconciliation nationale passe par la traduction d’ATT devant les tribunaux, alors qu’elles le poursuivent. Ce qui est certain, c’est qu’il a agi avec beaucoup d’autres qui pourraient éventuellement se voir interpellés», a-t-il laissé entendre.     Au sujet de la crise du Nord, le guide des Ançars  s’est dit prêt à battre le pavé pour que Kidal soit libre. Malheureusement, a estimé le Chérif, la situation de Kidal  dépasse ce cadre. «Il faut que nous embouchons la même trompète que ceux (entendez des puissances extérieures à notre pays) qui nous dirigent et qui ont décidé de conduire le Mali sur une autre voie», a-t-il suggéré. M. Haïdara est d’autant convaincu que la situation de Kidal doit trouver sa solution hors du Mali qu’il dit ne pas comprendre comment, pendant environ 50 ans, nous soyons toujours là à tourner en rond pour tenter de calmer cette petite portion de notre territoire.     Sur un tout autre plan, l’orateur a levé l’équivoque sur sa position par rapport à la présidence du Haut conseil islamique. «Je ne suis pas candidat et je n’ai jamais été candidat. D’ailleurs, je n’ai jamais participé à la mise en place d’un bureau du HCI», a précisé le Guide, rappelant que ses charges ne lui permettent pas de jouer cette fonction.     Il a enfin rassuré de jouer toute sa partition dans le chantier crucial de la réconciliation nationale enclenché par les autorités nationales. Toute chose à laquelle il s’attèle d’ailleurs depuis. Chérif Ousmane a ainsi appelé ses compatriotes à la droiture, une valeur, dit-il, incarnée par  le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta qui, de son avis, est en train de poser les jalons du Mali de nos rêves.     Bakary SOGODOGO 

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