Evitons une guerre civile au Mali

Décidément, cette frange de la classe politique, dont la COPAM et le MP22, COPAM, entre autres, ne tint pas à s'avouer  vaincue. Mais que de mauvais perdants, tous asphyxiés de rage par l'accord conclu entre CEDEAO et la junte ! Ils ont hurlé à la diatribe de la CEDEAO, à la trahison du Capitaine Sanogo, à la forfaiture politique… Normal  puisqu’ils  ont fait toute cette cacophonie, voire cette vaste fumisterie, en se servant du Capitaine pour réussir leur gageure qu'ils ne pourront jamais obtenir par les urnes. Ainsi certains ont vite fait de franchir le Rubicon en incitation à une haine qui dépasse une simple provocation ou un douteux coup médiatique sur les ondes de la radio Kayira, mais est bel et bien la preuve d’un complot qui a atteint son paradoxe : la tentative d'assassinat d’un Président de la République, en l’occurrence Dioncounda Traoré. Du jamais vu ! Derrière cet acte ignoble et unique au monde, certains ont reconnu l’influence de ces assoiffés de pouvoir et éternels responsables de tous les maux depuis le putsch du 22 mars. Le pire, c'est qu’ils ont utilisé des jeunes pour jouer aux malfrats à leur place en leur ôtant cette estime de soi-même qui est le respect envers les aînés. Les Maliens ont toujours appris le devoir et le respect envers l'autre, quelle que soient son origine, sa culture, sa religion, son milieu social et sa hiérarchie. Mais où sont donc passées ces valeurs qui constituent le socle même de notre éducation, ce principe de conduite sociale qui fait partie de nos références culturelles majeures et  qui nous tient tant à cœur? Ces acharnés du pouvoir n'ont rien trouvé de mieux que de salir la mémoire de nos ancêtres et trahir nos valeurs en passant par une discrimination engendrée par des injures. Prenons garde et évitons une guerre civile ! Tenez-vous bien : de 1960 à 2011, il y a eu plus de 9 millions de morts en Afrique, dont les principales causes sont les guerres civiles, ethniques et d'indépendance. Jusqu'en 2011, le Mali a été épargné par ces drames. Mais malheureusement, depuis janvier 2012, le Nord du pays souffre d'une guerre  d'indépendance. Si les Maliens ne reviennent pas à la raison, une deuxième guerre se fera au Sud, et cette fois-ci, ce sera une guerre civile. Pourra-t-on supporter les deux guerres à la fois?  Méditons tous sur la question car méditer, c'est aussi admettre ses faiblesses et ses limites. Alors, Maliens de tous bords, jusqu'où devrons-nous aller pour sauver le Mali, et jusqu'où ces instigateurs sont-ils prêts à aller pour détruire le Mali ?... Neimatou Naillé  Coulibaly