Encore une fois, un déplacement du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré a été emmaillé d’incidents à l’aéroport de Bamako-Sénou. Pour rappel, après les événements du 21 mai dernier, son évacuation à Paris pour des soins a fait l’objet de nombreuses tractations à l’aéroport de Bamako-Sénou.
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En effet, le dimanche 21 octobre, le départ du président Dioncounda pour Qatar a encore fait couler de sueurs froides chez de nombreuses personnes à bord de l’Airbus qatarie. A cause du fait qu’après les cérémoniales de départ, l’avion présidentiel aurait fait plus d’une trentaine de minutes sur le tarmac. Toutes ses portes sont restées ouvertes sur les officiels maliens dont le président de la République par intérim de la transition, Dioncounda Traoré, lui même.
Selon nos sources, il a fallu l’intervention énergique du jeune ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tièman Coulibaly pour débloquer la situation.
Que s’est-il passé ?
Prévu pour 12 heures, le décollage du vol présidentiel pour Qatar n’a été effectif qu’aux environs de 13 heures. Ce retard accusé n’est dû, ni à une défaillance protocolaire encore moins à une action de force, comme cela a été le cas lors de l’évacuation du Président Dioncounda pour Paris. En effet, il s’agissait d’une action de sabotage, mercantile, menée par un certain Diakité, responsable d’une société d’assistance aéroportuaire. C’est l’intervention de son excellence Tièman Coulibaly, qui aura permis de surprendre l’intéressé la main dans le sac avant de le mettre à la disposition des forces de sécurité.
En effet, au regard de la longue attente, le ministre Coulibaly perd patience. Afin d’y voir clair, il se dirigea vers le cockpit de pilotage. Voulant prendre langue avec le commandant de bord sur les raisons du retard du décollage, il surprend ce dernier en train de remettre à un responsable de l’aéroport des billets de dollars. Il s’agissait des frais de parcage et des droits aéroportuaires. Le ministre Tièman Coulibaly a failli tomber des nues. Et pour cause, en sa qualité de dirigeant de l’ASIAM, il savait que l’avion concerné était exempte de tout droit aéroportuaire. Ensuite, devant l’outrecuidance du nommé Diakité, qui aurait manqué de respect aux plus hautes autorités, en obligeant le commandant de bord à s’acquitter des droits aéroportuaires, au risque de se voir refuser le décollage de son appareil.
Sans coup férir, le véreux agent, avec ses ‘’dollars qataris’’ a été mis à la disposition de la gendarmerie afin de permettre au vol présidentiel d’amorcer son départ.
Affaire à suivre.
Moustaph Diawara