Exécution des militaires maliens à Nampala : ATT au banc des accusés
Samedi dernier, des « bandits armés », j’allais dire, des rebelles, ont attaqué la région frontalière de
Cette attaque intervient après celle de la base militaire de Diabali par des rebelles, dans la nuit du 5 au 6 mai 2008, entre 03 h 30 et 04 h 00 du matin, emmenée par une cinquantaine d’hommes surarmés. Elle intervient aussi après qu’une délégation des Chefs de tribus du grand Sahara ait eu un entretien avec le Président de
Dans un discours très ferme, ATT a indiqué que les bandits tirent sur tout ce qui bouge et que « nous ne pouvons pas continuer à souffrir ». Il s’est élevé contre l’exécution des militaires. « Pour qui ils se prennent ? » s’est interrogé le chef de l’Etat pour qui 12 milliards sont disponibles pour le développement des régions nord. « Trop c’est trop » a-t-il déclaré en mettant en garde les rebelles comme si une attaque imminente serait en cours.
Cette attaque de Nampala (
Face à ce jeu de ping-pong, le gouvernement, comme à son habitude, a condamné l’attaque dans un communiqué laconique. Cette attaque donne raison au Colonel Gabriel Poudiougo dont l’isolement, il n’y a pas longtemps, équivalait à une prison. Ce dernier avait, selon nos informations, démissionné. Il voulait utiliser la manière forte pour déloger les rebelles. On a mal interprété son dévouement patriotique. ATT a fini par prendre les devants en le nommant au forceps pour masquer d’une part la vérité, et d’autre part, pour éviter de mécontenter les dogons de l’armée qui pensaient à une offense contre eux. L’Etat malien est-il devenu une marionnette à la solde des rebelles ?
Sur le plan sécuritaire, c’est tout le Mali qui est en danger. Et
De toute vraisemblance, les unités militaires maliennes sont créées sans qu'il y ait de réels moyens logistiques.
Par rapport aux dispositions prises, les Maliens en ont assez des discours creux. C’est pourquoi les propos d’ATT seront entendus par une oreille de sourd. Au Mali, on ne joint pas la parole à l’acte, c'est-à-dire l’utile à l’agréable. En réalité, l’Etat a démissionné.
Issiaka Sidibé
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