Fédération malienne de karaté : «Nous ne voulons plus du général…»
C’est après la diffusion d’une interview du général de Brigade de l’armée, et non moins président de la fédération malienne de Karaté, Sékou Tiadiane Niambélé que certains membres du comité exécutif de la fédération malienne de Karaté sont sortis de leur gong pour dire NON.
En effet, après la finale de l’Open International du grand maitre de Karaté, Me Abdoul Wahab Traoré dit Bob, que le président en exercice de la Fédération Malienne de Karaté, le Général Sékou Tidiane Niambélé a affirmé aux journalistes qu’il serait bien candidat à sa propre réélection lors du prochain congrès de la fédération qui doit se tenir en Janvier 2013. C’est cette affirmation qui a mis le feu aux poudres au sein du bureau fédéral, car tout le monde s’accorde aujourd’hui à dire que 19 ans à tête de la fédération, Niambélé ne peut plus rien prouver.
Dans cette interview, nous pouvons clairement entendre le général Niambele dire : «…si on veut encore de moi, je serais bien candidat, car c’est chacun qui doit apporter sa pierre pour le développement du Karaté…». Nous avons été aussi surpris que la plupart des membres de la fédération malienne de karaté qui n’arrivent surtout pas à comprendre cette déclaration du général Niambele.
Cet étonnement général s’explique simplement par le fait que le général Niambele, après avoir passé près de 20 ans en tant que président de la fédération, devait simplement dire «je ne suis pas candidat» et se retirer avec les honneurs et la dignité malgré un bilan très mitigé et un certain nombre de casserole qu’il traine derrière lui sur le plan financier.
«Je me rappelle très bien comme si c’était hier. Lors du dernier conseil, certains hauts cadres du karaté Malien se sont battus coûte que coûte pour ne pas soutenir le Général Niambélé, mais comme il avait promis certaines améliorations, un développement et surtout que c’était son tout dernier mandat avant de se retirer, nous l’avons soutenu contre vents et marrées.
Aujourd’hui, je fais partie des gens qui ont le plus regretté ce choix. Moi, je ne suis pas dans un poste stratégique, mais je ferais tout mon possible et je mobiliserais tout le monde, je ne ménagerais ni mon temps ni mon énergie pour que le général ne soit pas réélu. En plus de ma personne, nombreux sont certains autres camarades du bureau national qui ne veulent plus du général.
Nous ne voulons plus du général Niambele à la tête de la fédération, il peut bien sûr aider encore le Karaté, mais pas en tant que président. Comme il est habitué au forcing et aux magouilles lors des élections, comme ce fut le cas pendant le dernier conseil lors duquel il a fait venir près cent (100) gendarmes pour empêcher ses opposants de rentrer dans la salle, s’il faisait ça pour forcer le passage, je porterais plainte contre lui. Cette plainte sera portée contre lui par rapport à la gestion de certains dossiers financiers de la fédération. Et après, la justice fera son travail. En tout cas, j’attends avec impatience ce qu’il décidera», nous a confié un membre du bureau national de la fédération qui a voulu garder l’anonymat pour le moment.
Dans les mêmes coulisses de la fédération, nous avons appris le «deal» entre le général-président Niambélé et un Libanais pratiquant de karaté, qui aurait été imposé au sein du monde de Karaté malien par une haute personnalité du monde des sports Maliens.
Selon les mêmes informations, ce Libanais trainerait un certain nombre de dossiers pas tres propre qu’il aurait apporté de la Côte d’Ivoire d’où il vivait avant son arrivée au Mali. Nous y reviendrons plus en détails sur ce dernier point.
Moussa KONDO
SYNDICAT DE LA POLICE NATIONALE
Siméon Keita doit se ressaisir
Tous les yeux sont aujourd’hui braqués sur les agents de la police nationale, surtout ceux de la section syndicale (SPN). Ce regard accusateur s’explique tout simplement par les nombreuses sorties hasardeuses et humiliantes des agents appartenant à cette section syndicale qui était pourtant considérée comme l’une des plus dynamiques et des plus responsables des services administratifs dans la revendication des droits des travailleurs.
Nous sommes certainement très loin de ces heures de gloires de la SPN. En effet, depuis un certains temps, cette section syndicale pose des actes inimaginables et contraire à ce que nous pouvons considérer comme une revendication légitime et responsable. Cette méconnaissance de la SPN arrive sous le règne d’un homme pourtant très sérieux, engagé et connaisseur des problèmes de ses collègues de la police nationale.
Le Sergent- Chef Siméon Keita, comme c’est de lui qu’il s’agit, est un vieux de la vieille école syndicale. Dans laquelle école, aucun compromis ne se fait sur le dos des travailleurs et dans laquelle école, le sacrifice et le don de soi sont les mots d’ordre pour mieux servir les intérêts des travailleurs et non se servir des travailleurs comme le font certains syndicalistes dans notre pays.
Nous faisions partie des premiers à soutenir l’arrivée de Siméon Keita à la tête de la SPN et surtout à assister à la toute première réunion qui destitua Tidiane Coulibaly, alors secrétaire général de la SPN.
Je me rappelle encore les visages pleins d’espoirs des jeunes policiers pensant trouver celui qui défendra sans démagogie leurs intérêts matériels et moraux. Cet engagement moral, Siméon l’a tenu jusqu’ à ces derniers temps, plus précisément les semaines et les mois après le coup d’état militaire du 22 Mars 2012. Comme les autres corps, la police n’est pas restée en marge de ce coup de force militaire qui a renversé le régime du président ATT parti depuis à l’exil à Dakar.
Après ce coup d’état, nous avons assisté à une certaine instrumentalisation de ce syndicat pour des fins inavouées. Il est nécessaire de savoir qu’avant le coup d’état, la police comptait en son sein trois (3) syndicats officiels qui sont entre autres : la tendance de Siméon Keita (SPN) ; la tendance de Tidiane Coulibaly (SPN) et celui des commissaires de police. Et une grande rivalité existait et existe encore entre ces différentes tendances.
Proche des putschistes de Kati, Siméon est vite devenu incontournable, influent, acquiert tout de suite beaucoup plus de notoriété et aussi de moyens par rapport aux autres tendances. Cette nouvelle position donne à Siméon beaucoup plus de pouvoir que n’importe quelle autre autorité de la Police Nationale. Cela doit-il lui faire oublier l’essence de son engagement syndical ? Nous disons que NON !
Au contraire, cela doit permettre au Sergent- Chef Siméon et sa tendance d’apporter beaucoup plus de reformes à la Police Nationale que n’importe quel autre secrétaire général dans l’histoire de la police elle-même. Comme le cas des forces armées, Siméon Keita et sa tendance devaient en toute responsabilité exiger de revoir les textes de la police de fonds en comble et à tous les niveaux, aussi exiger la formation et la discipline dans ses propres rangs.
Dans ce sens, il allait rentrer dans l’histoire et même porter la paternité de certaines lois en faveur des travailleurs de la police, car il a aujourd’hui tous les moyens pour les faire passer où il veut. C’est à travers des actes de cette nature que nous reconnaissons des hommes d’état et surtout des patriotes qui n’ont de souffle que le développement de leurs pays.
Mais, au lieu des actes d’intérêts communs, nous assistons à des règlements de comptes entre syndicats, des affrontements armés entre policiers, des enlèvements entre policiers, des initiatives et des promotions visant une couche en mettant de coté les autres couches. Comme si nous avions plusieurs différentes polices avec un intérêt et un engagement différents.
C’est en fonction de tous ces problèmes que Siméon Keita doit se ressaisir et redevenir le jeune syndicaliste fougueux qu’il fut pour l’intérêt de la police nationale et pour lui-même, car l’histoire retendra chaque acte posé qu’il soit bon ou mauvais. Ce changement tant souhaité aujourd’hui passera obligatoirement par la formation, la responsabilisation des agents de la police, et surtout de l’éducation des agents de la police par rapport à leur engagement au sein de la police nationale.
Siméon pourra ainsi exiger une moralité exemplarité à la police, car en démocratie pour revendiquer des droits, il faut aussi être irréprochable en devoir. Et cette notion de responsabilité semble être oubliée par la majorité des agents de la police nationale aujourd’hui.
Moussa KONDO
LUTTE CONTRE LA POLIOMYELITE
L’ADMK et le Rotary Club coordonnent leurs actions
En marge de journée nationale de vaccination contre la poliomyélite, un grand marathon de lutte contre la maladie a été organisé le samedi dernier par l’Association Daba Modibo Keita en collaboration avec le Rotary Club de la Rive Droite de Bamako. La marche a commencé à la bourse du travail pour se terminer au mémorial Modibo Keita, mais avant le coup d’envoi de la marche par le président du Rotary Club, l’assistance a écouté quelques discours prononcés.
D’abord le président national du Rotary club M. Daouda Sacko a félicité l’initiative de la collaboration entre l’association Daba Modibo Keita et rotary club pour une cause aussi noble. Il a surtout remercié le double champion du monde pour sa disponibilité au service d’une cause aussi louable.
Pour terminer, M. Sacko a fait un appel à l’ensemble des parents les encourageants à aller vacciner les enfants, car selon lui, le Mali est à un doigt d’atteindre l’objectif qui est l’éradication de la polio sur l’étendue du territoire.
A la suite du président du Rotary club, c’est le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr. Christophe, qui s’est exprimé. Dans son allocution, il a remercié les organisateurs de cet événement et a réitéré l’accompagnement de l’OMS pour finir avec la polio une bonne fois pour toute.
Après le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’athlète malien le plus titré a pris la parole. Daba Modibo Keita s’est exprimé en ces termes : «Moi Daba Modibo Keita si je suis double champion du monde de Taekwondo, c’est parce que mes parents m’ont vacciné contre la polio, c’est pourquoi je m’engage pour que tous les enfants du Mali soient vaccinés pour que plus jamais un enfant ne puisse être disqualifié à cause d’un handicap.»
Ainsi le coup d’envoi du marathon a été donné par le président du rotary club rive droite. On pouvait remarquer le géant malien en tête de la marche qui quitta la bourse du travail jusqu’ au mémorial Modibo Keita.
Arrivé là-bas, le cortège a scandé en chœur «ABAS LA POLIO», et le président du rotary club rive droite a prononcé un dernier discours. Selon M. Baro, «On doit franchir la ligne d’arrivée ,il est maintenant temps d’agir ,de se joindre à cet effort historique ,et pour nous aider le double champion du monde Daba Modibo vient de nous consacrer un peu de son calendrier que nous savons très chargé, merci champion.»
Pour terminer le président dira que l’heure n’est plus à l’immobilisme. On retiendra que l’Association Daba Modibo Keita a été créée depuis 2004 et œuvre dans le domaine de l’éducation, le sport et la santé. Ils ont à leurs actifs un centre de formation des jeunes en Taekwondo, et d’autres entreprises en faveur de la jeunesse défavorisée de Bamako et du Mali.
Issa KABA
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