Feuille de route de la transition : Ce que propose Cheick Modibo Diarra
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REUTERS/[/caption] Les concertations nationales qui devaient mettre en place les organes d'une véritable transition politique devant préparer et organiser de nouvelles élections générales, ne cessent d’être reportées par le président Dioncounda Traoré. Parce que plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont décidé de ne pas y participer. Mardi dernier, à Paris, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra est parti présenter une solution aux autorités françaises, qui ne jurent que par une feuille de route claire et précise. Cette solution du Premier ministre se résume en l’adoption par les députés de l’Assemblée nationale de la feuille de route incluant un calendrier électoral et prévoyant les modalités d’un dialogue avec les groupes rebelles non terroristes du Nord-Mali qui se conforment aux exigences du Conseil de sécurité de l’Onu. Selon lui : «C'est par l'Assemblée que l'on avancera le plus vite». Tous les contours de ces Concertations nationales nous amènent, jour après jour, à croire qu’elles n’auront pas lieu. Loin de ce qu’on nous raconte, il n’y a aucun consensus sur la composition de la Commission d’organisation. Les termes de référence ne font pas du tout l’unanimité, parce qu’ils ne reflètent pas les attentes de tous. Les textes principaux divisent et ne plaisent pas à tout le monde. Même au niveau de la liste des participants, il y a un profond désaccord. Malgré les efforts du président de la République, Dioncounda Traoré, rien ne promet la tenue des Concertations nationales. En effet, ce dernier a fait instruire à la Commission d’organisation des Concertations nationales d’ordonner le programme autour d’un seul schéma qui sera discuté pour sortir de la crise, sans sortir de l’ordre constitutionnel. Le rétablissement de l’ordre constitutionnel en un mot. En effet, selon les positions prises par des groupements et associations, l’on comprend aisément que ces Concertations nationales devaient servir de prétexte pour signer pratiquement l’arrêt de mort de la Constitution. Comme lors des conférences nationales que nous avons vu en un moment donné fleurir sur le continent pour régler des situations d’exception. La solution que propose le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, peut être une des alternatives les plus logiques. Dans la mesure où elle représente une voie un peut plus constitutionnelle. Les députés de l’Assemblée nationale, qui auront à adopter le parchemin de la transition, sont les plus légitimes représentants des Maliens. L’Assemblée nationale, faut-t-il le rappeler, est la chambre unique du Parlement malien et est composée de 147 députés (nombre déterminé par une loi organique) élus au suffrage universel dans toutes les communes et cercles du Mali. Espérons que cette solution proposée par le Premier ministre ne soit pas une tentative de boycott des Concertations nationales, qui pourraient, selon certaines sources, le destituer. Effectivement, il court dans les rues de Bamako, depuis quelques temps, des rumeurs qui laissent entendre qu’un solide front anti-Cheick Modibo Diarra, composé de plusieurs sensibilités de la nation malienne, serait en gestation et s’apprêterait à demander le départ du Premier ministre lors des Concertations nationales. Rokia Diabaté
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