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![Interview exclusive du ministre de l’Economie et des Finances : IL N’Y A PAS DE RUPTURE AVEC LE FMI](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2014/06/Mme-Bouare-Fily-Sissoko.jpg)
Le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko[/caption]
Les nouvelles en provenance de l’hôtel des Finances ne sont guère rassurantes. Elles sont même mauvaises: les caisses de l’Etat sont vides.
Après avoir longtemps entretenu le mensonge sur l’état des rapports entre le Mali et les institutions de Brettons Woods, les autorités maliennes sont actuellement obligées de se rendre à l’évidence. Le silence est devenu leur seul refuge. Mais pour combien de temps encore ? En revanche, le double gel de décaissement des fonds du FMI et de la Banque mondiale est désormais une réalité. Et l’on ne peut nier les conséquences sur les finances publiques.
Pour sa part, l’Union européenne vient aussi de prendre des sanctions contre le Mali. Elle exige, comme le FMI et la Banque mondiale, des éclaircissements (explications ?) sur l’achat du Boeing (l’oiseau de malheur) d’IBK et le sulfureux contrat d’armement d’un montant de plus de 100 milliards de nos francs.
Les caisses de l’Etat sont vides, disons-nous. C’est aussi et surtout la conséquence d’une gestion désastreuse des deniers publics par le régime en place. Un régime qui, au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes des Maliens, se livre à une dilapidation sans précédent des ressources de l’Etat.
Jamais le Mali n’a été aussi mal géré et livré à des groupes de prédateurs (nationaux et étrangers). Jamais la gestion patrimoniale de l’Etat n’a été aussi forte sous nos cieux. Au même moment, le président de la République fait de son confort personnel sa seule et unique priorité. Que deviennent « l’honneur du Mali» et « le bonheur des Maliens» dans tout ça ?
Les promesses électorales sont ainsi renvoyées aux calendes grecques. En lieu et place, les Maliens n’ont droit qu’à une politique trompe l’œil qui montre chaque jour ses limites. Toutes ses limites. La faillite du système IBK est désormais une évidence. Et aucun maquillage ne saurait cacher la réalité. Triste réalité!
C.H. Sylla