Focus : Que de maladresses !

Sep 24, 2014 - 22:18
Sep 25, 2014 - 08:45
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Mali: Le président malien promet toute la lumière sur le crash pour apaiser les familles éploréesLe week-end dernier, l’on s’attendait à un grand entretien d’IBK avec les médias français, Tv5 et Rfi. Au finish, l’on a eu droit à un flou magistral sur toutes les questions abordées lors de cet entretien : le problème du nord, le marasme économique, les scandales financiers liés à l’achat de l’avion présidentiel, le poids de la famille présidentielle. Nous eûmes également droit à des attaques en règle contre l’opposition, là où, le président, visiblement agacé et à court d’arguments, était coincé. Drôle de méthode de défense.

 

Pouvez-vous aller au nord ? La question a l’effet d’un uppercut balancé à la figure du chef de l’Etat. IBK répond sans conviction et mollement comme s’il ne voulait se faire entendre, par un OUI.

 

La consœur de Rfi, décide alors d’assommer le président, avec cette question de relance: Pourquoi n’y êtes-vous pas allé? Le chef de l’Etat se voûte dans son fauteuil, puis il se redresse. Comme groggy, il ne savait plus quoi dire. Sa réponse arrive sous la forme d’une maladresse (bavure?) verbale : « c’est à cause de mon agenda », lâche le président de la République. En clair, après un an d’exercice du pouvoir, après avoir effectué une cinquantaine de voyages à l’extérieur, malgré l’acquisition d’un avion de commandement à 20 milliards de FCFA, IBK n’a toujours pas mis dans son agenda un seul déplacement ni à Gao, ni à Tombouctou. Encore moins à Kidal. Kidal ? La région est totalement contrôlée par des bandes armées. IBK a-t-il mesuré les conséquences d’une telle affirmation ? Lui qui a été élu par les Maliens avec pour principale mission de régler le problème du nord.

 

Aujourd’hui, on est en droit de se demander : le nord est-il une priorité pour le chef de l’Etat dont l’agenda international le pousse à sillonner le monde ?

Ailleurs, le président Ibrahim Boubacar Keïta semble se convaincre ou tente-t-il de nous convaincre qu’il est autant populaire qu’en 2013. No comment !

 

Au sujet de sa famille et des scandales financiers qui ébranlent son régime, le chef de l’Etat opte pour la fuite en avant, charge «ceux là qui doivent se regarder dans un miroir », avant de lui adresser des accusations…

 

Tout le long de l’entretien, les téléspectateurs ont vu un président pas sûr de lui, hésitant et se contentant d’apporter des réponses superficielles aux questions pourtant précises des journalistes. En réalité, IBK n’a fait que du….IBK. Pas plus.

 

CH. Sylla

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