Fourretout : La CEDEAO impose au Mali 12 mois de transition

La période de transition au Mali après le coup d'Etat militaire du 22 mars est fixée à 12 mois, a annoncé le syndicat des chefs d'Etat ouest-africains réuni jeudi en sommet à Abidjan. Les Chefs d’Etat ont appelé la junte à retourner dans les casernes. Les chefs d'Etat et de gouvernement décident de porter la transition au Mali sur une période de 12 mois, indique le communiqué publié à l'issue d'une réunion des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La transition doit se clore par des élections générales (la présidentielle et les législatives). Les participants au sommet demandent aussi aux membres de la junte de retourner dans les casernes et la mettent en garde contre toute action arbitraire et unilatérale qui serait commise désormais par ses membres, qui seront passibles de sanctions individuelles ciblées. A la suite d'un accord conclu le 6 avril entre la CEDEAO et les putschistes de Bamako, des autorités civiles de transition ont été installées, notamment un gouvernement formé mercredi et dirigé par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Mais le front anti-junte a appelé l'organisation ouest-africaine à veiller au retrait effectif des militaires qui ont montré qu'ils n'entendaient pas se laisser mettre hors-jeu, et qui ont fait arrêter des responsables politiques et militaires, avant de les libérer. Enfin, le sommet d'Abidjan a appelé les putschistes à assurer le droit de retour au Mali de l'ex-président Amadou Toumani Touré (ATT) et de toutes les autres personnalités forcées de quitter le pays. Décidement, le syndicat se prend au sérieux et est décidé d’aller jusqu’au bout de la nute sous teelle du Mali. Renversé le 22 mars, ATT, 63 ans, s'est réfugié avec sa famille au Sénégal le 19 avril, après avoir quitté Bamako à bord de l'avion présidentiel sénégalais. Le roi Mohamed VI Au secours du Mali en crise On ne reconnaît ses amis qu'en des moments difficiles, comme dira l'autre. En tous les cas, le Roi du Maroc a décidé d'envoyer, jeudi, une aide humanitaire au Mali pour alléger les "souffrances" des populations déplacées à l'intérieur de son territoire, a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères. Cinquante tonnes de denrées alimentaires et de produits pharmaceutiques seront acheminées par voie aérienne sur instruction du roi Mohammed VI, a ajouté la même source dans un communiqué. Le Maroc a déjà envoyé des aides humanitaires au profit des refugiés maliens installés en Mauritanie et au Niger après le renversement le 23 mars par une junte militaire menée par le capitaine Amadou Haya Sanogo du régime du président Amadou Toumani Touré. "Tout en réitérant son soutien ferme à la préservation de l'intégrité territoriale du Mali, le royaume du Maroc exprime sa profonde préoccupation quant à la situation précaire des réfugiés et déplacés maliens", selon le communiqué qui salue les "initiatives" de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) visant à trouver une solution à la crise au Mali. Septentrion malien Le MNLA se montre plus nuisible  Le dimanche dernier, la cité des Askia a échappé à une catastrophe avec la volonté manifeste des rebelles du Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) de détruire le bâtiment de l'Assemblée régionale de Gao. Ils étaient déterminés à mettre en pratique leur plan machiavélique, seulement ils ont été empêchés, au dernier moment, par les éléments du Mouvement Ançar Dine d'Iyad Ag Galli. Ces derniers les ont dissuadés avant de les expulser de la ville. Un peu plus loin de là, les bandits du MNLA se sont distingués en détruisant tous les symboles de l'Etat dans la ville de Goundam. Là ils n'ont pas fait de quartier en s'attaquant à tous les services administratifs. Les installations de téléphonies n'ont pas échappé à cette folie destructive. Là aussi, il a fallu l'intervention des troupes d'Ançar Dine pour rétablir ces installations, toutes choses qui ont permis le rétablissement des lignes téléphoniques du cercle de Goundam depuis le jeudi dernier. Sumu Kura : La foire des sous dans un Mali en crise La nouvelle émission télévisuelle, Sumu Kura diffusée le dimanche dernier sur Africable a été une véritable foire de sous tant l'argent a circulé entre les artistes animateurs et les spectateurs fortunés. Tout cela se passe dans un Mali en crise où les esprits sont préoccupés par la catastrophe qui prend corps dans le nord-Mali. Même quelques subsides pour venir en aide aux nécessiteux des régions du septentrion. Le Ministre PPR passe la main à trois Ministres Le 27 avril dernier, le Ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Keïta a passé la main à ses successeurs, Hamèye Founé Mahalmadane (Ministre des Sports), Bruno Maïga (Ministre Délégué auprès du Ministre de la Jeunesse, du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, Chargé de la Jeunesse et de la Formation professionnelle) et Mamadou Diakité (Ministre de la Jeunesse, du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle) . La cérémonie qui a eu lieu dans la salle de conférence de l'ex Ministère de la Jeunesse et des Sports s'est déroulée dans un climat d'entente et de compréhension partagées.