Fourretout : Modibo Sidibé-Soumaïla Cissé et des Généraux sous les verrous

Avr 18, 2012 - 10:55
Avr 18, 2012 - 10:52
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Des bidasses ont procédé lundi soir et mardi à Bamako à une vague d'arrestations d'hommes politiques et de chefs militaires. Parmi les personnalités arrêtées, figurent l'ex PM Modibo Sidibé et Soumaïla Cissé, ancien ministre et ex-boss de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). Tous deux figuraient parmi les principaux candidats à la présidentielle initialement prévue le 29 avril, annulée de facto par le putsch. Modibo Sidibé, alias Jimmy Le Flic plusieurs fois interpellé, arrêté puis relaché et libéré, a cette fois-ci été arrêté lundi soir à son domicile. Soumaïla Cissé aurait été arrêté mardi matin et emmené dans une ambulance à Kati. Des hommes armés auraient en partie saccagé lundi soir son domicile où ils ne l'avaient pas trouvé. Le directeur général de la police, le général Mahamadou Diagouraga, l'ancien ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, et le général Hamidou Sissoko, chef d'état major particulier de l'ex-président Touré, ont également été arrêtés lundi soir à leurs domiciles, selon leurs familles. Bani Kanté, ancien conseiller à la présidence et représentant des intérêts libyens au Mali a aussi été arrêté et conduit au camp militaire de Kati. Ces arrestations, pour le moins rocambolesques seraient (de sources proches de la junte) la conséquence d'un putsch avorté ou étouffé dans l'œuf.   Transition démocratique   Enfin un P.MCheick Modibo Diarra Cheick Modibo Diarra l’astrophysicien(devenu politicard depuis peu) est nommé Premier Ministre de la Transition depuis hier. L’enfant de Ségou (à l’instar du Capitaine Sanogo, le manitou du CNRDRE) a participé au programme de recherche sur la planète mars de la Nasa de l'agence spatiale américaine. Il s'était lancé en politique en mars 2011 en créant le Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM), dans la perspective des élections générales de 2012. Il était candidat à la présidentielle avortée d'avril 2012. Sa tâche prioritaire sera de tenter de résoudre la crise dans le Nord où, à la faveur du putsch du 22 mars, des rebelles touareg, des mouvements islamistes et divers groupes criminels, ont mené une offensive foudroyante et occupent depuis cette immense région aride. Des contacts ont déjà été pris avec certains de ces mouvements depuis l'investiture de Dioncounda Traoré. Si le dialogue échoue, ce dernier leur a promis " une guerre totale et implacable ". L'offensive des groupes armés dans le Nord qui, en trois jours ont pris les principales villes de Kidal, Gao et Tombouctou tenues aujourd'hui par les islamistes, a pourtant prouvé que notre armée, sous-équipée et démoralisée, n'était guère apte à mener une telle guerre. Des efforts militaires sont en cours pour la récupération des territoires perdus. En clair, Cheick Modibo Diarra ne manquera pas d'avoir les pieds sur terre pour apporter la réponse adaptée aux préoccupations des Maliens durant cette transition politique. Surtout qu'il en a pleins pouvoirs. A l'astrophysicien de prouver qu'il est à hauteur d'attente.     Crise du Nord : Poursuite des pillages à Gao Plusieurs localités du nord, occupées par des groupes rebelles touarègues, ont fait l'objet de pillages systématiques. Les commerces privés, les centres de santé, les banques de la place, les services administratifs, les domiciles privés, les dépôts de cérales ont été littéralement saccagés et pillés par des bandits armés. Ils ont opéré en véritables bandes organisées pour faire mal à des populations paisibles qui n'aspirent qu'à la paix. La population de la cité des Askia vit dans un état de dénuement total: crise alimentaire, diminution inquiétante des réserves alimentaires, etc. Le MNLA semble être le principal responsable de ces pillages et brigandages sauvages.   IBK quitte le FDR et dit non à la prolongation du mandat de Dioncounda Traoré Le leader du Rassemblement pour le Mali (RPM), IBK s'est retiré du FDR, la semaine dernière. Dans cette foulée, il s'est opposé au maintien du Président intérimaire au-delà des 40 jours qui lui sont fixés par la constitution. Autrement dit: Dioncounda Traoré devra passer la main à un autre à partir du 22 mai 2012 pour que la transition politique puisse tenir la route sur la base de l'accord-cadre signé entre la CEDEAO et CNRDRE.   Cris de détresse des habitants de Gao Rien ne va plus dans la ville de Gao où plusieurs groupes rebelles ont élu domicile. Des exécutions sommaires, des enlèvements sur fond de dénonciations, des amputations pour soupçon de vol... sont monnaie courante. Le fait de cacher un militaire chez soi peut attirer toutes les foudres des fous de Dieu. Chaque groupe rebelle tente d'imposer son contrôle sur la ville de Gao sans y parvenir réellement. Les règlements de compte rendent la vie impossible aux habitants qui ne savent plus où donner de la tête. Les réserves de vivres, selon notre interlocuteur joint au téléphone, se raréfient et les poches de famine commencent à se multiplier. A Gao, on est pressé de voir se mettre en place les organes de la transition. En somme, la population de la capitale de la 7ème région se sent abandonnée par Bamako qui n'arrive pas à se défaire de ses contradictions politiques pour faire face à l'urgence humanitaire qui se dessine dans le septentrion.   L'accord-cadre est-il respecté par les politicards? L'accord-cadre signé, le 6 avril, peine à être respecté par l'ensemble de la classe politique malienne. Si tous affirment être disposés à l'appliquer, la réalité du terrain est tout autre. Certains veulent des aménagements pour prendre en compte leurs intérêts, d'autres constatent les zones d'ombre et préconisent des éclaircissements. Une chose est sûre: l'accord-cadre CEDEAO-CNRDRE est déjà entériné par la communauté internationale à travers l'ONU, l'UA et la CEDEAO. Dans ces conditions, il revient aux acteurs politiques maliens de sortir de leur ego et de ne regarder que le Mali.   Crise sévère d'eau Plusieurs quartiers de la commune VI du District de Bamako sont paralysés par la pénurie d'eau. Pour cause, la fourniture d'eau potable par la SOMAGEP est sérieusement perturbée par les temps qui courent. Toutes choses qui font que certains foyers ne reçoivent aucune goûte d'eau depuis un mois.   La cité du Banimonotiè en crise d'électricité La ville de Bougouni a passé cinq jours sans recevoir le moindre signe d'électricité. Une situation très mal vécue par les habitants du cercle qui abrite l'une des grandes mines d'or du Mali (la Mine de Morila).  

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