Le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) a pris connaissance du Rapport adressé par le Secrétaire Général des Nations Unies au Conseil de sécurité sur la situation au Mali dans le cadre de la résolution 2071 adoptée le 12 octobre dernier.
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Ibrahima N'Diaye, vice-président FDR[/caption]
Le FDR se réjouit de la mobilisation internationale pour aider le Mali à restaurer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.
A l’unisson avec le peuple malien, le FDR espère vivement que le Rapport du Secrétaire Général Ban Ki-moon ouvrira la voie à l’adoption d’une nouvelle résolution autorisant l’usage de la force contre les groupes armés terroristes et rebelles qui continuent à bafouer la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali.
Le FDR s’étonne que le Secrétaire Général de l’ONU ait écrit que parmi les causes des crises que le Mali traverse, figurent des sentiments profonds de certaines communautés du Nord d’avoir été « marginalisées », « négligées » et « traitées de manière injuste ».
Sur le même registre, Monsieur Ban Ki-Moon parle des efforts de son Représentant Spécial destinés, entre autres, à jeter les bases de négociations tendant à gérer « les préoccupations légitimes des Touaregs et d’autres communautés du Nord ».
De telles allégations ne tiennent aucun compte, des efforts déployés depuis la signature du Pacte National,le 11 avril 1992, en vue de renforcer l’intégration et la cohésion nationales au Mali.
Deux décennies de politique d’intégration nous permettent d’affirmer qu’aucune communauté au Mali n’est ni marginalisée, ni négligée, ni traitée de manière injuste.
Les Touaregs, en particulier, ne font l’objet d’aucune politique de discrimination, d'aucune ségrégation au Mali.
Il n’y avait aucune raison légitime à l’actuelle rébellion qui a conduit à la partition du pays et à l’effondrement de l’Etat et jetant sur les routes de l’exil intérieur et extérieur plus de 400.000 Maliens contraints de fuir leurs foyers, et vivant dans un véritable désastre humanitaire.
L'application du Pacte National a donné lieu à:
l’intégration dans les Forces armées et de sécurité de 2540 combattants de groupes rebelles.
la réinsertion dans le circuit économique de 9509 ex-combattants démobilisés à travers le financement de 886 projets individuels et collectifs. Au total plus de 1100 milliards de FCFA ont été effectivement investis dans les régions du Nord depuis la signature du Pacte.
la mise en route du principe de la libre administration des collectivités locales par la création de 703 communes à travers tout le pays.
Au Mali, les Touareg ont occupé ou occupent toutes les fonctions dans l’appareil d’Etat (Premier ministre, Ministres, Président du Haut Conseil des Collectivités, Vice-président de l’Assemblée Nationale, Directeurs Généraux, Diplomates, Gouverneurs de région et Préfets de cercleetc).
Plusieurs animateurs des groupes armés rebelles étaient jusqu’à leur défection députés à l’Assemblée Nationale, membres du Haut Conseil des Collectivités, membres des Forces armées et de sécurité.
A la veille de la rébellion de janvier 2012, l’armée malienne comptait dans ses rangs258 officiers d’origine touarègue et arabe. Certains parmi eux ont atteint le grade de colonels-majors.
Pendant une décennie, des Touareg étaient membres de la Sécurité rapprochée du Chef de l’Etat.
Pendant quele Rapport du Secrétaire Général de l’ONU parle des « préoccupations légitimes des Touaregs », il est muet sur les atrocités commises et revendiquéespar le MNLA et Ançardine en janvier 2012 à Aguel Hoc.
Le moins qu’on puisse dire,c’est que le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU est déséquilibré, partiel, partial, ambiguë et contient des allégations non fondées, ne tenant pas compte des importants progrès accomplis pendant des décennies et qui sont aujourd’hui liquidés par les initiatives aventurières et irresponsables des dirigeants des rebellions de 2012.
Le FDR et le peuple malien espèrent que le Conseil de Sécurité autorisera, dans les prochains jours, l’usage de la force pour mettre un terme aux souffrances innommables du peuple malien en général, des populations du Nord occupé en particulier.
Bamako, le 1er décembre 2012
Pour le Président du FDR
Le Premier Vice-président
Ibrahima N’Diaye
Commandeur de l’Ordre National