Fusillade au Mali: neuf corps ont quitté Bamako pour Nouakchott

AFPAFP
Sep 12, 2012 - 06:30
Sep 12, 2012 - 06:30
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BAMAKO — Neuf des 16 corps transportés à Bamako après la récente fusillade dans le centre du Mali ont quitté ce pays tôt mercredi pour la Mauritanie, a affirmé à l'AFP une source aéroportuaire malienne haut placée. Ces neuf corps sont ceux "des Mauritaniens tués à Diabali (environ 400 km au nord-est de Bamako), ils ont été rapatriés ce (mercredi) matin à 07H46 (locales et GMT)", a dit cette source. Selon elle, les dépouilles mortelles ont été conduites dans la zone militaire de l'aéroport de Bamako-Sénou, et placées dans un avion spécialement affrété pour leur transport par la Mauritanie. Aucune indication supplémentaire n'était disponible. Le bilan officiel de la fusillade fourni par le gouvernement malien est de 16 tués, dont 8 Maliens et 8 Mauritaniens. Une source médicale malienne avait indiqué à l'AFP que l'hôpital public où elle travaille avait reçu mardi soir 16 corps en provenance du centre du Mali, sans être en mesure de préciser les nationalités des défunts. La Mauritanie, qui a dénoncé la fusillade en la qualifiant notamment d'"assassinat collectif", a simplement indiqué que les 16 tués étaient "des prédicateurs, pour la plupart mauritaniens", sans préciser le nombre de ses ressortissants. Le ministre malien des Affaires étrangères Tièman Coulibaly a été dépêché à Nouakchott pour, selon le gouvernement malien, exprimer "de vive voix" aux autorités mauritaniennes "la compassion et les regrets" de Bamako après la fusillade, faisant l'objet d'une enquête officielle au Mali. Selon le gouvernement malien, les 16 personnes ont été abattues dans la nuit du 8 septembre à Diabali. Diverses sources maliennes, dont des militaires, avaient auparavant expliqué à l'AFP que des soldats maliens ont ouvert le feu, de nuit, sur un véhicule d'islamistes présumés ayant refusé d'obtempérer. Une autre source a indiqué que les voyageurs étaient membres d'une secte islamiste. Mardi, le ministre malien de la Défense, le colonel-major Yamoussa Camara, a évoqué la possibilité d'une bavure, en précisant toutefois attendre les conclusions de l'enquête officielle avant de se prononcer. Il s'exprimait dans un entretien à Radio France Internationale (RFI). Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a qualifié mercredi la fusillade de "crime odieux" et a mis en cause un contexte d'insécurité mais sans vouloir accabler ce pays voisin.   AFP / 12/09/2012

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