Fusion entre le MNLA et Ansar Dine : Un mort né après un accouchement douloureux

Depuis la fin du mois de janvier l’horizon Mali est assombri par l’occupation des régions nord par les indépendantistes du MNLA qui sont basés à Gao et les ansardines qui font de  Tombouctou leur fief. La ville mystérieuse du Mali, là où reposent en paix et à jamais  333 saints. Une ville islamisée depuis des siècles. Les deux mouvements qui occupent le nord du Mali étaient parvenus à faire un accord dans la peine et la douleur pour créer un Etat islamique à savoir l’AZAWAD et former une armée commune. La signature a eu lieu le samedi 26 mai à Gao. De source très proche, les négociations entre les séparatistes du MNLA et les salafistes d’Ansardine se sont interrompues, 72 heures seulement après la signature dans la douleur d’un protocole d'accord. La délégation d'Ansar Dine avec à sa tête M. Iyad Ag Ghali, le chef du mouvement islamiste aurait quitté de façon intempestive les discussions dans la cité des Askias, Iyad l'ancien chef rebelle touareg qui a réussi à redevenir l'homme incontournable de l'Azawad est toujours attendu à Gao. Du coté du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), des voix s'élèvent désormais pour refuser cet accord avec Ansar Dine. A leur yeux cet accord serait incompatible avec les idéaux, les valeurs et l'identité profonde même de la république de l’Azawad. Au jour d’aujourd’hui aucun point de cet accord n'a été établie pour permettre la mise en œuvre de cette fameuse fusion entre le MNLA et Ansar Dine. En attendant, le MNLA et Ansar Dine continuent de revendiquer, chacun de leur côté, le contrôle de la plupart des localités du nord du Mali.  Cependant, il est temps que les  maliens reviennent sur terre. Et que le Premier ministre de la transition qui est doté de pleins pouvoirs, se consacre immédiatement à la libération du nord Mali. Il faut à tout prix éviter de perdre du temps car l’adversaire commence à prendre du poids au nord.  Pendant qu’au sud on s’entredéchire pour koulouba, la primature, ou pour la tenue d’une convention. Mah Traoré