Gare routière de Médina-Coura : Deux valises remplies de chanvre indien saisies - Un suspect arrêté au seuil de sa chambre nuptiale

Le 11 juillet dernier, le Commissaire Moussa Fanta Diarra, Chef de la Voie publique au Commissariat de Police du 3è Arrondissement et ses hommes ont reçu, de la part d'une personne qui a requis l'anonymat, une information relative à deux valises suspectes à la Gare routière de Medina-coura. Sans perdre de temps - car le temps perdu ne se rattrape jamais -le Chef de la voie publique se rend immédiatement à ladite Gare, en compagnie de deux de ses éléments, à savoir le Commissaire Ibrahim Kébé et l'inspecteur Salif Coulibaly. Là, ils font une découverte intéressante : 2 valises bourrées de drogue en partance sur Kéniéba pour le compte d'un certain N.K. (pour les besoins de l'enquête nous ne pouvons dévoiler les noms des personnes impliquées dans l'opération) qui réside dans cette localité dans le quartier Hamdallaye.

L'individu qui a avait été chargé de déposer lesdites valises à la Gare de Medina-coura répond aux initiales C.D. Etant dans la chambre nuptiale, S.T. avait confié cette mission, ô combien hasardeuse, à son ami C.D. qui était loin d'ignorer le contenu des colis. C'est donc dans la plus grande discrétion qu'il aborda le chauffeur G.H. pour lui confier le précieux colis. Ce dernier, sentant certainement que quelque chose clochait, a souhaité voir l'intérieur des valises avant d'accepter de les transporter à la destination indiquée, c'est-à-dire  Kéniéba, en première région.

Face à cette exigence du chauffeur qui devait convoyer le colis, C.D., sachant que ce ne sont pas des habits encore moins de la layette pour bébé que contiennent lesdites valises, disparait rapidement et sans laisser de traces. 

Mais possédant le numéro de téléphone de l'individu C.D., le chauffeur l'appela pour qu'il revienne récupérer son colis. Mais c'était peine perdue.

L'envoyé de S.T. avait déjà disparu dans la nature. Et finit, par la suite, par mettre son téléphone sur répondeur. 

C'est en ce moment que le Commissaire Moussa Fanta Diarra, Chef de la Voie publique au Commissariat de Police du 3è arrondissement et ses hommes pointèrent le nez à la Gare et saisirent les deux valises. Ils ouvrirent les deux colis suspects et tombèrent sur 10 briques de chanvre indien dans chacune des valises.

A la suite des enquêtes qu'ils ont menées, les limiers du 3ème Arrondissement remontèrent rapidement le fil jusqu'à  S.T. qu'ils cueillirent comme un oiseau alors qu'il s'apprêtait à s'enfuir de la chambre nuptiale.

Pauvre, la mariée ! Car, si c'est l'argent issu de la vente de cette drogue qui devait servir au voyage de noces des deux tourtereaux, c'est gâté.

Car, l'homme qui savourait avec gourmandise le plaisir de la chambre nuptiale est, depuis plus de deux semaines déjà, dans les mailles de la justice. Il a été déféré et ses complices vivement recherchés. La leçon à retenir est celle-ci : même si l'argent n'a pas d'odeur, comme le disent certains, il faut savoir raison garder. Car, l'argent sale pue et peut amener loin, voire très loin.

A la prison centrale de Bamako-coura, par exemple, ce n'est pas du parfum qui sent.

Comme quoi, l'argent sale a bien une odeur…nauséabonde.

Diakaridia YOSSI