Le gouvernement du Mali, après avoir adhéré aux recommandations du mini sommet de la Cédéao tenu à Ouagadougou, a organisé une rencontre avec les diplomates, le lundi 16 juillet 2012, au Ministère des Affaires étrangères, afin de faire le point sur les tenants et les aboutissants de la double crise politique et sécuritaire que traverse le Mali.
[caption id="attachment_76768" align="alignleft" width="350"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/07/Sadio-Lamine-Sow.jpg)
Sadio Lamine Sow, ministre des Affaires étrangère[/caption]
A cette rencontre, le Ministre des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, a d’abord mis un accent sur la priorité de l’équipe gouvernementale chargée depuis moins de trois mois d’une seule et unique mission, qui selon lui est: «La reconquête du nord Mali et l’organisation des élections générales dans le dogme de la transparence démocratique». Profitant de cette rencontre, le Ministre a ensuite rappelé l’engagement du gouvernement par rapport à la gestion de la transition: «Nous travaillons jour et nuit avec nos voisins, nos amis et nos partenaires à rétablir l’intégrité territoriale par la négociation ou par les armes. Cette détermination est visible dans tout ce que nous entreprenons, elle est la marque déposée de la feuille de route du gouvernement», a soutenu le Ministre avant de dire que : «Ni le Premier ministre, ni aucun membre du gouvernement ne sera candidat aux prochaines élections dans notre pays. Notre seul credo n’a pas varié depuis le premier jour, c’est-à-dire faire notre devoir et de tout sacrifier de nous-mêmes pour réunifier le Mali».
Parlant de la situation sécuritaire du nord Mali, Sadio Lamine Sow a présenté un sombre bilan à travers lequel il explique que «depuis le 17 janvier 2012, les activités criminelles du Mnla, des Djihadistes d’Aqmi, Amsar Edine et du Mujao ont provoqué une véritable crise sécuritaire et humanitaire. Ces forces d’occupation se sont livrées à des crimes de guerre commis à Aguelhok, à des viols, se sont attaquées aux bâtiments et symboles de l’Etat, ont détruit des écoles, des domiciles privés et des biens d’opérateurs économiques. Ces activités criminelles ont emmené le gouvernement du Mali à saisir la Cour pénale internationale».
Cette rencontre a été mise à profit pour rappeler les grandes lignes de la feuille de route pour la transition.
Ibrahim M. GUEYE