Gestion politique d’Ibk : Quand la solution devient le problème
De mémoire des Maliens, un président démocratiquement élu n’avait connu un tel rejet par ses électeurs. Le candidat Ibrahim Boubacar Keïta du Rassemblement Pour le Mali (RPM) victorieux de l’élection présidentielle de 2013 serait un homme politiquement fini. Il était peut-être bon en occupant le poste de Premier ministre de 1994 à 2000 sous les ordres de son mentor Alpha Oumar Konaré.
Elu président depuis septembre 2013, il fait toujours le contraire de ce qu’il dit. «Rien ne sera plus comme avant», déclarait IBK devant une assistance qui aspirait au changement. Toutes les mauvaises vieilles habitudes sont revenues au galop : les biens de l’Etat sont pillés en toute impunité. L’Etat est vidé de ses prérogatives et remplacé par le privé (Mali-SA). Il ne reste que ça. La formation du gouvernement passe par les nominations de cadres politiques de profession libérale, souvent médiocres.
L’Etat Mali n’existe plus ou du moins s’il existe c’est par le nom. Il s’est effondré pour mauvaise gestion et la qualité médiocre des hommes et des femmes politiques de notre pays pressés de faire fortune. La «mangecratie» a remplacé la démocratie. Les «démocrates sincères et convaincus» ont «mangé» ou détourné le patrimoine qui appartenait à tous les fils du pays. Du coup, le Mali bascule dans «un tagninibougou» (s’enrichir par tous les moyens).
Le candidat IBK, qui était la solution en 2013, devenait ainsi le problème en 2014 pour ses électeurs. Et pour cause, le pays s’est effondré. Les Maliens ont faim et soif. Tout coûte cher ! La gestion du foncier par les politiques aurait terni l’image des élus locaux, nationaux et des juges. Il semble que tout évolue vers un soulèvement général des populations qui en ont ras-le bol du laissé-allez voire l’impunité totale devenue un mode de gouvernance.
Safounè KOUMBA
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