Gestion sécuritaire : L’armée malienne met en déroute les rebelles pendant que Paris et Alger cherchent désespérément un cessez-le-feu

Fév 22, 2012 - 18:45
Fév 22, 2012 - 18:40
 0  15
Après Bamako, Ouagadougou et Niamey, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, était à Alger en début de semaine. Là, il est heureux de constater que la diplomatie française a supprimé de son langage les termes «dialogue» et «négociation». Désormais, Paris semble accepter la volonté de Bamako de ne ni dialoguer sur, ni négocier l’intégrité territoriale. La seule revendication du MNLA étant l’indépendance totale de leur Azawad, totalement exclue, les Français en sont réduits à quémander un cessez-le-feu pour soustraire leurs protégés saigneurs du désert de la furie militaire. Pour cela, en parfaite harmonie avec les Algériens, ils reconnaissent l’indivisibilité du Mali et sont prêts à faire respecter le calendrier électoral. Que s’est-il passé pour que la France fasse un si net recul ? Il semble que les énormes pertes subies par le MNLA soient à la base de la nouvelle politique française. Plus de cinquante prisonniers, près de cent cinquante morts, soixante-dix véhicules détruits, une quantité importante de matériels et de munitions saisis. C’est le triste bilan enregistré du côté des bandits armés qui ont attaqué le convoi de ravitaillement du camp de Tessalit. La sécurisation de cette zone coupe désormais aux éléments du MNLA la route de Kidal et les cantonne dans l’extrême nord et dans le nord-est, et sonne inéluctablement le glas de cette insurrection générale. La nouvelle stratégie de l’armée, selon certains spécialistes, consiste à traquer les bandits jusque dans leurs derniers retranchements, jusqu’à franchir la frontière algérienne et à y retrouver le gîte et le couvert dont ils ont toujours bénéficiés. Un vaste redéploiement est entrepris de manière à réoccuper l’ensemble du Septentrion en faisant fi des exigences du Pacte national et de l’Accord d’Alger, désormais caducs, conformément à la volonté du peuple malien souverain. Et cette souveraineté, le Mali entend l’exercer pleinement. Mais pour cela, maintenant que l’ennemi est sur le point d’être mis définitivement hors d’état de nuire, les autorités doivent se démarquer de cette quête de cessez-le-feu. Il n’est même pas question d’accepter une reddition et de négocier avec les survivants. Il faut achever l’offensive. Les captifs (on parle d’une cinquantaine de prisonniers) seront conduits en des endroits sécurisés où ils seront traités dans le strict respect du droit international. Les blessés ennemis seront soignés comme les militaires. Et tout ce beau monde, prisonniers et blessés, sera conduit devant un Prétoire de droit commun pour répondre de crimes, viols, pillages, dégradation de biens publics et privés, coups et blessures volontaires, tortures et mutilations, meurtres et assassinats, etc. Cheickna Tandina

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow