Gouvernance IBK : Pourquoi le RPM tient à réoccuper la primature
Scrutant à la loupe l’horloge et le thermomètre politique s’égrenant les minutes et secondes vers 2023, les principaux responsables du Rassemblement pour le Mali (RPM) veulent se remettre en selle en contrôlant à tout prix la primature.
Après le bref passage d’Abdoulaye Idrissa Maïga (alors 1er vice-président du parti) à la primature, le parti présidentiel tient à y revenir. Et de préférence avec son président, Dr. Bokary Tréta.
- Maliweb.net - C’est pourquoi les responsables, cadres et militants du parti du tisserand sont depuis plusieurs semaines, dans une sorte de rébellion pour faire trébucher l’actuel Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Les députés Mamadou Diarrassouba, Mohamed Tounkara, Cheick Oumar Konaté du parti vert et ormontent au créneau, depuis quelques jours pour plaider pour le réaménagement gouvernemental. « Ce gouvernement ne peut pas nous amener loin. Il faut qu’il soit revu. Il faut élargir la base sociale et politique du gouvernement », a clamé le député de Dioïla, non moins 1er Questeur de l’Assemblée Nationale, Mamadou Diarrassouba.
Sans compter que plusieurs cadres, militants et sympathisants du parti fondé par IBK ont vaillamment participé à la marche de protestation contre la gouvernance du vendredi dernier. Laquelle manifestation a encore, une nouvelle fois, appelée au limogeage du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Pour les caciques du RPM, il urge que leur parti reprenne le contrôle de la primature. Sans cela, il leur sera difficile voire impossible de garder des chances de gagner les élections générales de 2023. Que vaut le RPM sans IBK ? Pas grand-chose. Et conscient de cette réalité, Dr. Bokary Tréta, Mamadou Diarrassouba, Nancoman Kéita, Me Baber Gano, Abdramane Sylla et les autres se battent en toute discrétion pour un meilleur positionnement dans le landernau politico-administratif avant d’amorcer le dernier virage du second mandat d’IBK. Toute velléité qui fragilise la cohésion au sein de la majorité présidentielle Ensemble Pour le Mali (EPM).
Ayant noté que Soumeylou Boubèye Maïga sera certainement candidat à la succession d’IBK en 2023, comme l’ont du reste annoncé récemment les vice-présidents de son parti, non moins députés, Abdine Koumaré (transfuge du RPM) et Aboubacar Bah à Ségou, le RPM s’oblige à rapidement ménager sa monture. Histoire d’aller loin dans l’après IBK. Cela leur réussira-t-il ? Rien n’est moins sûr.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
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