Gouvernement : En trois mois d’exercice, des hauts et des bas

Juillet 19, 2012 - 08:26
Juillet 19, 2012 - 08:26
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En trois mois d’exercice, le bilan du gouvernement reste encore très mitigé, selon certains citoyens. Tout de même, les avis sont partagés quant concernant les exploits et échecs de cette équipe gouvernementale formée sous fond de tensions, tant au Sud qu’au Nord du pays. [caption id="attachment_66128" align="aligncenter" width="610"] Le Premier ministre malien de transition Cheikh Modibo Diarra (G) et le président par intérim Dioncounda Traoré, le 9 mai 2012 à Koulouba © AFP[/caption] Après le coup d’Etat du 22 mars dernier, il s’avérait nécessaire, voire  impérieux de former un gouvernement en remplacement du précédent (déchu). Ainsi, le 12 mai dernier, un gouvernement de mission et de transition sera formé sous la direction du Dr. Cheick Modibo Diarra. Ce gouvernement a sans doute fait des progrès notoires dans certains domaines comme l’agriculture, avec la régularisation des impayés de la saison précédente. Ensuite avec la subvention des intrants pour la saison agricole : ce qui s’annonce une meilleure moisson prochaine. Des progrès louables ont également été réalisés dans le domaine de l’Education avec la réussite de l’année scolaire couronnée par les différents examens. Pourtant, les domaines mêmes dans lesquels l’implication du gouvernement est nécessaire sont restés intacts car ils ont connu des mouvements latents et non moins négligeables. Concernant la crise du Nord, la discrétion est requise à propos de ce que le gouvernement veut entreprendre sur le plan militaire. Les fruits des efforts du gouvernement ne sont pas encore mûrs La formation et la moralisation de nos forces armées ne seront pas portées sur la place publique. Le temps et la manière d’un éventuel assaut contre les occupants du Nord restent de la discrétion des tenants du pouvoir. Cette discrétion du gouvernement « de mission » vise tout d’abord un Mali démocratique, apaisé et sécurisé, puis la libération inconditionnelle des trois régions du Nord du pays (Gao, Tombouctou et Kidal) occupées depuis le 17 janvier par le MNLA, Ançardine, le MUJAO et AQMI, enfin l’organisation d’élections générales libres, justes, crédibles, apaisées, transparentes et démocratiques. Ce sont là les préoccupations actuelles de tous les Maliens, à quelque niveau qu’ils se trouvent. Mais avant de parer au plus pressé, c’est-à-dire les missions assignées au gouvernement, il y a lieu de diligenter des préludes, préparatifs et autres mises au point, car, comme disait l’autre, « celui qui veut aller loin ménage sa monture ». Les avis sont partagés, voire mitigés Mr. Camara, journaliste, s’exprime sur le sujet : « Il faut avant tout saluer les principaux exploits à l’actif de ce gouvernement de mission. Il s’agit de l’organisation et du bon déroulement de tous les examens à temps juste du fondamental, du secondaire  et du supérieur. Aussi, il faut reconnaître que ce gouvernement a su minimiser la famine qui sévissait déjà au Mali. Malgré la crise, le gouvernement a fait des efforts louables en faveur de nos populations en crise alimentaire partout au Mali. En revanche, beaucoup de choses n’ont pas marché, à commencer par la question du Nord qui reste occupé. Ensuite, la sécurité des gens au Sud n’est pas garantie, surtout celle des journalistes...Bref, tout le monde est plus ou moins en insécurité d’une manière ou d’une autre ». Quant à Oumar Touré, commerçant au Grand marché de Bamako, il pense que le gouvernement se débrouille petit à petit, que le commerce marche à pas de caméléon et que les produits de premières nécessités sont sur le marche tantôt à des prix chers, tantôt abordables. « Mais l’espoir est permis. Seulement, tant que le Nord n’est pas libéré, on n’est pas tranquille. C’est à cela que le gouvernement doit faire face avant toute chose. Maintenant, Cheick Modibo Diarra, son gouvernement et l’armée malienne doivent combattre ces rebelles qui occupent injustement et iniquement notre territoire à nous tous », dit-il. Quant à Mme Assétou Doumbia, enseignante den son état, elle encourage le gouvernement dans ses efforts tout en mettant l’accent sur la situation actuelle de l’Ecole. « Avec l’organisation et le bon déroulement des examens, il y a de l’espoir. Mais avant tout, ce gouvernement de mission doit songer à la libération du Nord ». Abdoulaye Faman Coulibaly

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