![Retour de la CMA au bercail : Après le 20 juin, place à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2015/06/signature-CMA.jpg)
C'est ainsi que dans une interview accordée hier à notre confrère Jeune Afrique, le secrétaire général du MAA-dissident, Sidi Brahim Ould Sidati, a réclamé des portefeuilles de souveraineté pour les éléments de la CMA. Il évoque précisément ceux de la Sécurité intérieure, de la Défense, des Finances ou des Affaires étrangères. Mieux, l'ex-rebelle reconverti va même plus loin en demandant l'ouverture au sein des services nationaux et régionaux ou encore des représentations diplomatiques à l'étranger.
De quoi alimenter un peu plus les débats concernant les garanties qui ont été accordées aux ex-rebelles pour qu'ils acceptent de signer l'accord de paix issu du processus d'Alger.
Un autre point non moins négligeable sur lequel Ould Sidati est revenu c'est surtout les mandats d'arrêt levés par le gouvernement à l'endroit de certains séparatistes pour favoriser la tenue de la cérémonie du 20 juin dernier. Il a rappelé qu'initialement, la CMA avait demandé que la signature du document d'Alger ait lieu à Tombouctou, mais cette requête a été rejetée par le gouvernement malien. Raison pour laquelle les séparatistes ont réclamé la levée des mandats d'arrêt pour se sentir en sécurité. Il a soutenu que la liste des personnes concernées par cette mesure ne concerne que des éléments de la CMA et non Iyad Ag Ghali. Avant de rassurer les ONG de défense des droits de l'homme qu' "
au cours de l'application de l'accord, la justice travaillera sur les droits de l'homme ". Et de renchérir que "
si un membre de la CMA se trouve concerné, il répondra devant la justice, dans un cadre légal et transparent ".
Il a, par ailleurs, loué l'élargissement de la médiation à la France et aux Etats-Unis pour garantir l'aboutissement du processus d'Alger et l'application stricte des dispositions de l'accord par chacune des parties concernées.
Massiré Diop