Gouvernement –rebelles touareg : négociations à Alger pour l’arrêt des hostilités

Fév 6, 2012 - 03:43
Fév 6, 2012 - 03:47
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 Placées sous l’égide de l’Algérie, les négociations entre le gouvernement malien et les rebelles touareg ont débuté jeudi dernier.

Premières du genre depuis l’ouverture des hostilités le 17 janvier dernier, ces négociations sont conduites, côté gouvernement, par Soumeylou Boubeye Maïga, ministre des Affaires Etrangères et, côté rebelles, par l’Alliance du 23 mai, qui a signé les « accord d’Alger » et dont les membres combattent aux côtés des membres du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA).

Il s’agit, pour les deux délégations, de trouver un accord pour mettre fin aux affrontements sur ce terrain.

Mais une semaine avant l’attaque de Ménaka, le gouvernement malien tentait, encore, de négocier avec les rebelles du MNLA et son allié, Iyad Ag Ghaly, leader du Groupe Salafiste Anssar dine.

Conduites par l’émissaire du président de la République, Mohamed Ag Erlaf, ces négociations se sont déroulées du 7 au 10 janvier derniers à Abeïbara. Objectif : soumettre les propositions de Koulouba aux rebelles pour éviter la guerre.

Dans le document soumis aux rebelles, Koulouba proposait « à hauteur de compétence (grade, ancienneté, diplômes) de tous les éléments des différentes bases qui le souhaitent, leur intégration dans les unités de sécurité mixtes (armée, garde nationale, gendarmerie et police). Ces unités occuperont, en priorité, les sites du PSPSDN (le Programme Spécial pour la paix, la Sécurité et le Développement au Nord –Mali, lancé par A.T.T en août 2011) en construction ». Même proposition aux officiers et hommes de troupe venus de Libye.

A Iyad Ag Ghaly et à ses Salafistes, Bamako propose la mise en place d’un Cadi (Spécialiste du Droit musulman) par cercle et un imam par mosquée.

Autres propositions faites aux rebelles par le gouvernement malien : la transformation de deux bourgs en cercle : Intadjedite et Tinassako ; mais aussi, la nomination d’un de leur membre comme conseiller spécial du président de la République, avec rang de ministre. S’y ajoute l’exploitation de la réserve d’eau du Tamesna, vaste zone désertique, dont le sous –sol abrite une importante nappe phréatique.

Mais une semaine après ces propositions, la ville de Ménaka est attaquée. Puis, c’est le tour d’Aguelhoc, Tessalit, Andaramboucane etc…

Avec, à la clé, des morts et des blessés de part et d’autre.

Les nouvelles négociations seront –elles assorties d’autres propositions permettant de mettre fin aux affrontements au Nord ?

Wait and see !

Oumar Babi

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