Suite à la non satisfaction d'un certain nombre de revendications, les syndicats du supérieur (SNESUP et SNEC) observent une grève, afin d'être mis dans leurs droits. Faut croire que depuis des années, les syndicats se livrent à cette bataille sans merci contre le gouvernement qui peine à respecter ses engagements. Pour le cas de cette année, le gouvernement, dans une note que le département de l'enseignement supérieur nous a fait parvenir, dit privilégier la voie du dialogue et de la négociation tout en précisant que cette période de crise budgétaire n'est pas propice à une augmentation salariale de près de 35% au bénéfice de la seule corporation des enseignants du supérieur.
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![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/11/Dr-Mallé.jpg)
Dr Abdoul Mallé[/caption]
Le SNESUP et le SNEC, à travers une correspondance datée du 27 septembre, ont décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques jusqu'à nouvel ordre.
Leurs revendications comprennent l'application immédiate et intégrale de la proposition du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs avec rappel pour compter du 1er mars 2012, le paiement immédiat des arriérés d'heures supplémentaires de l'année scolaire 2010-2011 et 2011-2012, la transposition immédiate de tous les Assistants Docteurs dans le corps des Maîtres Assistants, le lancement de l'Appel à candidature des mandats sous administration provisoire des Rectorats, le remboursement immédiat de 11 mois d'arriérés d'AMO et la prise en charge des omissions de la 4ème liste de non adhésion à l'AMO, l'intégration immédiate à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur le budget autonome, et enfin la correction immédiate des arrêtés d'avancement 2011 et 2012 et le paiement immédiat de tous les arriérés d'avancement.
Ces doléances des syndicats du supérieur ont été remises au nouveau gouvernement de la transition lors des rencontres ministérielles et interministérielles tenues en Avril 2012 lesquelles rencontres ont permis de hiérarchiser les revendications et d'aplanir partiellement certains points. Cependant, les syndicats sont demeurés intransigeants sur les autres doléances et exigent une satisfaction globale et indissociable.
Quant au gouvernement il a mis le paquet en impliquant autant de départements concernés par ces négociations et aussi une Commission de conciliation a été mise en place dés le 16 du mois passé.
La société civile (notabilités, religieux et communicateurs traditionnels) s'est également manifestée en offrant ses bons offices compte tenu de la situation difficile de crise que vit le Mali.
Justement vue la précarité du moment et sans vouloir rompre avec le principe de la continuité de l'Etat, le gouvernement de transition pense qu'il n'est pas opportun de faire une augmentation de salaire de près de 35% au bénéfice de la seule corporation des enseignants du supérieur.
Aussi, le gouvernement a souhaité obtenir des syndicats une suspension de la grève afin de poursuivre davantage les négociations dans un climat plus apaisé et plus empreint de solidarité avec les populations déplacées et vivant sous occupation. Vivement le dénouement de cette situation de crise qui continue de mettre l'école malienne à genoux !
Mariam OUEDRAOGO, stagiaire